Parents d'élèves, élus se sont battus victorieusement pour maintenir leurs 3 classes.

25 2 : CREQUY : La fin d'un long suspens : retour sur une mise à mort annoncée qui n'a pas eu lieu : l'école a conservé ses trois classes.
Vendredi soir lors d'une rencontre impromptue avec la presse, Germain Dollé le maire de Créquy a tenu à remercier toutes les personnes qui se sont battues pour conserver les trois classes de l'école du village : signataires de pétitions, parents d'élèves élus, délégués. En effet, une fermeture avait été programmée avec retour à la classe unique en primaire ce dont ne voulaient pas les parents. Il a fallu un long combat de tout un village "d'irréductibles créquinois" pour obtenir gain de cause. Mais retour à la case départ. Profitant du départ à la retraite d'un enseignant, l'Académie voulait récupérer un poste à Créquy pourvu de trois instituteurs : un en maternelle et deux en primaire. Une première rencontre a eu lieu avec M. Lachambre, inspecteur de l'éducation nationale le 18 décembre à St Pol, la directrice de l'école, Marie-Claire Dupond et le maire de Créquy. Ensuite, à l'issue d'un conseil d'école les parents d'élèves ont mandaté ce dernier, dès la rentrée de janvier, pour intervenir auprès de l'inspecteur départemental à Arras. Rendez-vous a donc été pris le 18 janvier et la rencontre s'est déroulée en présence de parents et de Jean-Jacques Hilmoine, président de la communauté de commune. Mais tout le monde est resté sur ses positions et la fermeture maintenue. Dans la semaine qui a suivi, il y a eu une assemblée de parents d'élèves avec plus de 90% de présents et le lendemain une réunion de conseil prenait une délibération refusant la fermeture. Une pétition a circulé dans la commune recevant 328 signatures. Lundi 21 février, la coordination élus-parents, rejoint par Jean-Marie Lubret, est allée remettre la pétition à l'inspecteur départemental, accompagné de "César", le géant du village. Ce dernier a été construit il y a deux ans par les élèves dans le cadre d'un projet pédagogique. Mardi matin les parents ont décidé symboliquement de manifester leur désaccord en prenant la "classe en otage" (notre photo). A midi l'occupation était levée en apprenant la bonne nouvelle : le poste était maintenu. Le plus dur était donc fait mais pour Germain Dollé qui ne cachait pas sa satisfaction qui tient cependant à relativiser car : " il reste encore aux élus de la communauté de commune de préparer ensemble une école digne de ce nom pour l'avenir de nos enfants et pour le bien de nos communes rurales".