Samedi, l'entreprise Macquet de Fruges a mis à l'honneur ses plus fidèles collaborateurs.
L'agneau, la famille Macquet native de Créquy, y est plongée depuis six générations. Au départ, d'Amboise Macquet (1818-1864) à Charles Macquet (1905-1973), il s’agissait surtout de marchands de moutons vivants. Le grand virage a été opéré par le fils de ce dernier, Jean-Marie Macquet dans les années 60. Bien que complètement autodidacte dans le métier, mais véritablement visionnaire, cet homme doté d’une forte personnalité, mais également d’un certain charisme, a compris bien avant l'heure les besoins et le grand boom de la future société de consommation, avec la naissance des supermarchés. A l'époque où les premiers transports frigorifiques commençaient eux aussi à voir le jour, il eut l'idée de se lancer dans le négoce de carcasses. D'abord dans le Nord - Pas de Calais, puis avec l'évolution du marché, vers la région parisienne, et au-delà. Ensuite pour répondre à la demande, il créé son premier atelier de découpe primaire et de transformation. Mais en 1990, pour répondre aux normes européennes et surtout poursuivre son expansion, l'entreprise familiale se résout à quitter Créquy. Bien que sollicité de tout part, Jean-Marie Macquet, très attaché au monde rural ou ses ancêtres reposent et à ses racines paysannes, choisit la ville de Fruges pour construire une nouvelle unité de production. Il deviendra ensuite l'un des principaux industriels de la découpe et du conditionnement de l'agneau en France. Car entre temps il a encore élargi la palette d'activités en s'adaptant à un marché en pleine expansion et évolution avec "le prêt à consommer" et la mise en barquettes et en caissettes. Mais aussi en innovant avec une gamme complète de produits élaborés : brochettes, grillades. Outre la perpétuelle remise en cause de ses dirigeants et l'adaptation à la conjoncture, la réussite de « l'agneau Macquet » est due à plusieurs facteurs. D'abord, et ce malgré l'importance des volumes traités, à la qualité des produits grâce à une chaîne de froid ininterrompue, un flux tendu et une rapidité d’exécution qui garantissent une fraîcheur irréprochable. Ensuite, malgré son développement et son professionnalisme, l'entreprise a su conserver son caractère familial et humain. Elle possède également une grande rapidité de réaction et de traitements des gros volumes pour répondre aux demandes des distributeurs, surtout l’été et au moment des fêtes. Enfin son positionnement géographique lui assure une maîtrise totale de la production. En amont près des pays européens producteurs, mais aussi locaux, avec le Groupement de l’Agneau de nos terroirs du Nord de la France. Et en aval au carrefour des autoroutes, proches des grands centres de consommation. Sa disparition prématurée en mai 2003, à l'age de 68 ans, a laissé un grand vide. Mais ses deux fils, Xavier (Notre photo) et Laurent, formés à son image, ont repris le flambeau avec une certaine réussite. Après des premiers travaux d'agrandissement en 1996, une deuxième tranche a été rendue nécessaire, pour faire face à la demande toujours, mais aussi améliorer les conditions de travail des employés. L'entreprise compte en moyenne 180 salariés issus de la région, dans un rayon de 30 kilomètres. C'est la première entreprise de main d'oeuvre à Fruges. Ce samedi après-midi à l'Espace Sagot, lors d'une brillante réception placée sous la présidence de la sous-préfète Martine Clavel, Xavier et Laurent Macquet ont mis à l'honneur 16 de leurs plus fidèles collaborateurs. Certains comme Jean-Marc Routier, qui s'apprête d'ailleurs à prendre sa retraite au terme de 37 années de bons et loyaux services, était déjà présent alors qu'ils n'étaient pas encore nés. Si "l'Agneau Macquet" est devenu ce qu'il est actuellement, c'est à dire un des tout premiers de France voire d'Europe, c'est grâce aux qualités humaines et professionnelles et à l'enthousiasme de ses salariés, s'est plu à souligner Xavier Macquet en accueillant ses invités dont Jean-Claude Leroy, député, Jean-Jacques Hilmoine, maire de Fruges et président de la communauté de communes, Jean-Marie Lubret, conseiller général. Lors d'une visite de l'entreprise, réservée aux familles, il a ressenti une certaine fierté chez les salariés à faire découvrir leur outil de travail. Aux yeux du jeune chef d'entreprise, ces médailles du travail décernées sont :" la preuve au quotidien des capacités de l'entreprise et de son personnel à rebondir pour s'adapter à la conjoncture et répondre aux attentes des clients". Il a ensuite invité les plus jeunes salariés de l'entreprise, qui compte 180 personnes, en moyenne à suivre l'exemple de leurs aînés. Les récipiendaires : Médaille Or : Jean-Marc Routier. Médaille vermeil : Chantal Barbier, Claudine Boulet, Jean-Marie Cazier et Thérèse Massart. Médaille argent : Philippe Bétourné, Didier Boulard, Chantal Goolen, Claude Henneré, Michel Layunta, Claudine Legrand, Yvon Lemoine, Pascal Lesage, Alain mailly, Georges Malbranque et Dominique Ygonnet. |