SUR LA ROUTE DE LA PIERRE :
Le château. Tout commence au château de Fressin. Les vestiges de cette forteresse bâtie au XV siècle par Jean V de Créquy, conseiller du duc de Bourgogne, Philippe Le Bon, et l’un des premiers chevaliers de la Toison d’or, recèle encore la mémoire des batailles menées contre les troupes de Charles Quint.
C’est là que les enfants, qui s’aventurent dans la vallée de la Planquette, tombent nez à nez avec Jéhane, une petite fille qui parcourt le monde à bord de sa machine volante. Échouée à Fressin après avoir percuté une pierre elle se prend d’amitié pour un caillou amnésique à la recherche de ses origines. Le chien à deux têtes Jéhane et le caillou vont trouver de l’aide auprès du petit Georges, enfant du cru qui va les guider à travers les deux versants de la Planquette. Une quête à travers l’histoire et les légendes des villages de Fressin et Planques commence.
Sur la route, les aventuriers vont parfois faire de mauvaises rencontres. Mieux vaut ne pas traîner près de la statue du chien à deux têtes qui garde encore la propriété du baron Seillière, grand amateur de chasse au XIX siècle. Mais pas question de repartir sans l’indice que les chiens dissimulent ! Heureusement, le petit Georges sait trouver des endroits charmants où mener ses amis pour un peu de répit.
À Planques, au n˚11 de la rue du Fond-de-Planques, une ferme plus que centenaire est bâtie avec des pierres qui pourraient bien provenir des ruines du château de Fressin, comme de nombreuses bâtisses de la vallée. Chez les Viollettes, à Fressin, les voyageurs découvrent aussi un pigeonnier, dans la tradition colombophile locale.
C’est d’ailleurs la statue d’un drôle de pigeon voyageur qui va aider les enfants à poursuivre leur chemin. La maison de Georges Bernanos. Dans ce voyage à travers le temps, les traces de Georges Bernanos sont nombreuses. Fressin, qui a édifié un buste en bronze à l’écrivain près de sa mairie, est encore chargée des souvenirs et de l’œuvre de cet homme qui n’a jamais oublié son enfance dans un village où il se sentait libre et « chez lui » comme nulle part ailleurs.
De sa maison, il reste un pigeonnier et une cour. L’église de Fressin. La noirceur de l’œuvre de Bernanos résonne encore dans l’église de Fressin. Sa chapelle funéraire n’est pas inconnue à ceux qui ont vu « Sous le soleil de Satan » de Maurice Pialat, adapté du roman. C’est là que Gérard Depardieu, qui incarne l’abbé Donissan, fait un malaise.
C’est aussi cette église, joyau du style flamboyant, que la famille bourgeoise de Georges Bernanos fréquentait. On y trouve encore son espace réservé, sur le côté droit de l’autel, et le curieux tunnel, plaqué de bois, que la famille avait fait percer dans un mur pour pouvoir assister au prêche de cet endroit. La sorcière Marie Grouette. Il faudra affronter aussi la statue de la sorcière Marie Grouette, connue pour noyer les enfants dans les rivières et dont il faut s’approcher avec courage pour résoudre son énigme et continuer le chemin.
La source de Mouchette. De l’œuvre de Bernanos, on retrouve beaucoup de décors issus de Fressin, dont la source de Mouchette, personnage qui a vécu « Sous le soleil de Satan ». C’est dans cette source que la jeune fille se noie.
Et c’est dans un bouquet final que se termine l’aventure, avec la découverte du château de Fressin et de sa mémoire