Les moulins : le moyen de réguler la montée des eaux et éviter les inondations.

A Lugy la crue de la Traxène et de la Lys a été particulièrement spectaculaire. Dés jeudi cette crue était prévisible selon Bernard Delrue le propriétaire du moulin qui a surveillé la montée des eaux. A 2h41 du matin, vendredi, la première alarme sonore du niveau d’eau au dessus du seuil programmé (1.98 net pour 2.15 brut total autorisé) a retenti. Puis elles se sont succédées pour les mêmes raisons et entrainées l'arrêt de la production électrique et l'ouverture d’une première porte sur les 3 de 50 cm environ. Une ouverture qui permet à ce qui passe au dessus (que la sur vesse cesse) de passer en dessous. Les autres ont elles aussi été ouvertes. Selon quelques informations, alors que toutes les portes des vannages des moulins sur L’AA ont été soient ouvertes soient purement et simplement enlevées, Blendecques était sous l’eau. Des moulions qui auraient été fort utiles pour réguler l'eau. A aucun moment le a circulation de l’eau sous le pont du moulin n’a cessé, tout comme sous le vannage alors qu’il y avait au moins 30 à 50 cm au dessus du pont sur la route. Preuve que nos anciens avaient sûrement plus de sagacité que nous. Et la route a totalement disparue. Autres remarques de Bernard Delrue il y a beaucoup trop d’embâcles comme branchage coupés et qui doivent être entreposé trop près de la rivière. A la moindre montée, et c’était déjà le cas hier, elles arrivent au moulin et obstrue le passage, poubelles, ballon et même un très gros nounours...
Même s'il n'y a pas eu de gros dégâts à déplorer lors des dernières fortes pluies on a frôlé la catastrophe à Fruges et dans la Vallée de la Lys. Dans le chef lieu de canton et à Coupelle Vieille, la rivière est sortie de son lit quelques heures, ainsi qu'à Hézecques où la circulation a été interrompue. Le point névralgique se situe à Lugy où se rejoignent la Lys et la Traxène. Au Moulin de Lugy, Bernard Delrue constate qu'à chaque crue l’eau monte de plus en plus haut. La prochaine fois, prédit-il, la fosse du moulin et le talweg (ligne de fond d’une vallée, suivant laquelle se dirigent les eaux de pluie) ne feront plus qu'un comme sûrement il y a des siècles. Malgré les inondations il n'est tombé que 70 mm depuis dimanche matin. Après la première alarme Bernard Delrue à réguler le débit en ouvrant une à une les portes du vannage. Toutes portes ouvertes l’eau continue de passer sous le vannage, malgré une hauteur en amont au maximum de la crue de 1.851. A cette hauteur l’eau passe encore sous le pont de l’entrée du moulin, mais plus loin elle est au dessus de la route, le pont en béton totalement recouvert par cinquante centimètres d’eau. Déjà, dès 3 heures du matin, les poutres inférieures du pont de la rue jouxtant le moulin empêchaient tout passage de l’eau, inondant les prairies avoisinantes. Aucune maison n'a été touchées mais les dégâts aux rives et la quantité impressionnante de boue qui recouvre aujourd’hui jardins et pâtures sont impressionnants. A quand la reconquête du milieu naturel avec des haies, des pâtures, des chemins le long des rivières qui ,vu les embâcles charriés par la rivière, aujourd’hui aurait été très efficaces. Tous les autres moulins sont démolis ou les portes des vannages enlevées sur L’AA. Alors qu'ils auraient pu retarder l'arrivée de l'eau dans les villes comme à Blendecques dans l'Audomarois. Actuellement le le Symsagel (syndicat qui gère les eaux de la Lys) et la prévention des risques, conduit une enquête publique qui a déjà beaucoup fait parler d'elle pour la création des bassins de rétention notamment. Mais qui ignore totalement le rôle que pourrait jouer un moulin pour lutter contre les inondations.