UNE DERNIERE CARTE A JOUER
Le projet de cristallisation des vestiges a été relancé par Franck Tetart, conservateur du patrimoine départemental, appuyé par la DRAC Le nouvel appel d'offre n'a plus obtenu que 2 réponses (les professionnels sont lassés de faire des études sans résultat), celles des cabinets Angez et T'Kint, le second fut retenu.
Deux copils ont eu lieu les 10 juillet et 7 octobre 2020, avec la CCHPM, la DRAC, le Département, le cabinet T'Kint, les acteurs fressinois, auxquels le Comité d'Histoire a enfin été associé, à sa demande, fort des constats suivants:
l'étude précédente avait missionné un universitaire pour financer une recherche historique alors que tous les chercheurs anciens et récents ayant travaillé sur le sujet sont membres du Comité d'histoire, reconnus pour leurs compétences, et que cette recherche a déjà été financée par la collectivité qui subventionne cette association, les acteurs départementaux et régionaux n'ont pas connaissance des dernières avancées réalisées sur le plan archéologique et historique, ni de leur pertinence D'où une erreur sur la demande faite en Leader en 2018 qui concernait des opérations annexes, non urgentes (inventaire faune-flore), et des études déjà publiées (recherche historique)
C'est ce qui a été pointé par le Comité d'Histoire, tout comme au 1er copil : il a fourni la matière historique et archéologique, et le 2e copil a reconnu la qualité du travail de Victorien Leman comme socle inestimable et suffisant pour le travail de cristallisation si quelqu'un peut argumenter pour emporter enfin la décision des élus du territoire et les convaincre de l'enjeu qu'il y a à sauver ce patrimoine pour en faire un pôle d'attractivité touristique, ce sont bien les locaux, a fortiori le Comité d'Histoire pour sa connaissance du site et du patrimoine local, de l'antériorité du sujet, des problématiques du territoire, avec un statut qui autorise une prise de position claire et nette sans engager d'intérêt autre que sa mission de défense du patrimoine rural.
LA PROPOSITION TKIND :
A l'issue de ces deux copils, le cabinet TKINT estime une enveloppe de 900.000 € nécessaire à la cristallisation des vestiges La moitié de cette somme quasiment concerne l'épineuse installation d'échafaudages sur les 6 mois de travaux. Ceux-ci projettent la dévégétalisation des parties sommitales, le confortement des maçonneries et jointoiements, afin de conserver le site dans ses volumes actuels et de le sécuriser pour pouvoir continuer à le rendre accessible au public.
Le montage et le coût des échafaudages peuvent être capitalisés en faisant intervenir sur le chantier de cristallisation une équipe d'archéologues du SRA qui aura toute latitude pour étudier pierre à pierre les élévations du château : ceci apportera de nouvelles connaissances sur l'histoire du site.
Il est convenu qu'un coordinateur des équipes doit être recruté, un salariat qui peut être porté par le SRA et la DRAC Celle-ci devait statuer sur un profil de la personne adéquate lors d'une CST (Commission scientifique et technique) en décembre. Nous avons naturellement proposé Victorien Leman qui a cette compétence en plus de la connaissance du site tant historique qu'archéologique, mais à ce jour, nous n'avons pas de nouvelles de la DRAC et ni le Département ni le SRA ne savent nous répondre.
LE FINANCEMENT
Dans l'absolu, cette enveloppe est conséquente, a fortiori pour un territoire comme celui de la CCHPM. De plus, elle ne concerne que la pérennité du site, pas sa valorisation future (Maison du Patrimoine par exemple) En réalité, le site est public, inscrit MH, reconnu comme site remarquable, en capacité de trouver 80% de financement, tout comme pour nos églises pour lesquelles on ne se pose pas la question. Le même site en Périgord ou dans l'Ouest serait exploité depuis 40 ans comme faire-valoir d'un territoire et rayonnerait sur les environs, avec la création d'emplois directs et indirects.