FRUGES : La féminisation du football et la promotion de la femme : l'AS Fruges y participe activement.
L’Association sportive de Frugeoise vient d’obtenir la labellisation de son école féminine par la Fédération française de football (FFF). Mardi soir, pour la remise officielle, Jean-Jacques Hilmoine, maire de Fruges et président de la Communauté de communes et Jean-Marc Bigot, président du club ont accueilli Fernand Duchaussoy et Georges Flouret, respectivement président de la Ligue Nord - Pas de Calais et du District Côte d’Opale. Cette école répond aux critères imposés par la FFF en termes de nombre de licenciées, d’infrastructures, d’encadrement, d’organisation d’événements. Le football féminin ne date pas d’hier Dans le chef lieu de canton. Il remonte aux années 1980, sous la présidence de Michel Engrand, à l’initiative de sa fille Odile et de Béatrice Boutin d’Ambricourt. Le premier entraîneur fut Michel Demarest puis le président lui-même. Après la fin d’une génération, sous l’impulsion du nouveau président Jean-Marc Bigot, une nouvelle équipe fut relancée et se maintient quelques années. Il y a quatre ans, les éducateurs du District Côte d’Opale ont contacté le club et ont proposé de travailler avec les écoles primaires de Fruges sous la forme de cycles futsal. La secrétaire Sylvie Lefebvre, dont la fille était licenciée depuis plusieurs années, a donc pris contact avec les établissements mais seule l’école privée a répondu positivement. Les éducateurs du District sont donc intervenus dans les classes de CE2, CM1 et CM2 au départ, relayés sur le terrain par les maîtresses, les dirigeants du club. Le partenariat a été reconduit depuis chaque année et le groupe s’est étoffé avec de jeunes filles venues de l’extérieur et de tout le canton. Elles participent également à des entraînements spécifiques avec Christophe Lefebvre, le responsable de l’école. L’objectif étant de relancer une équipe senior et de créer une section sport études de football féminin. Jean-Jacques Hilmoine a d’ailleurs été un précurseur dans ce domaine lorsqu’il était principal du collège Jacques Brel avec des classes aménagées. Il a regretté que la fusion des deux clubs du canton ait échoué mais ne désespère pas car il a dans ses cartons le projet d’un office intercommunal du sport et la rénovation du stade des Charbonniers. C’est à ses yeux le seul moyen de maintenir un certain niveau de compétition et de permettre aux jeunes d’évoluer dans un contexte favorable en milieu rural.