Crédibilité.

Pour une conscience citoyenne à la dimension du pays et de ses hommes :

Pour mieux cerner les législatives permettez-moi de revenir à la présidentielle ; l’avenir, dit-on, ne doit-il pas s’enrichir du passé ?

Il y avait d’un côté une femme remarquable dans son maintien et ses propos, une grande dame à la fois accessible et souveraine dans ses conduites et tenues, une princesse née Marie Ségolène Royal, une véritable présidente en herbe !

Il y avait de l’autre côté des lions despotiques, des dromadaires assoiffés mais il y avait aussi des furets misogynes, des éléphants rancuniers, des renards renégats…

Et autour de ces protagonistes animaliers le peuple des spectateurs plus ou moins chasseurs de têtes : Celui des démunis qui n’a rien, même pas un petit boulot et un toit, celui des petites gens sans argent trébuchant ni pouvoir engageant, celui des nantis soucieux de garder le pain quotidien comme le nain de jardin et cet autre les gardians d’un eldorado et de ses abondances.

Et ces peuples rassemblés venaient tous les soirs en bestiaire, à l’heure du journal télévisé, à la vindicte. Ils venaient assister à la mise à mort de la femme insoumise. Ils venaient aux louanges de Mr Nicolas Sarkozy ministre sortant qui se voulait président, que l’on prophétisait monarque et qui se montrait de jour en jour plus vorace et aguicheur.

Tout cela pour dire que mes sondages justifiant la disgrâce de la belle princesse sont assez critiques des politiciens et des journalistes :

1/ L’allié politique ou apparenté n’a pas suffisamment soutenu la princesse débutante ; il a souvent travaillé sans concertation commune et stratégie franche semant ainsi le trouble et la discorde dans son propre camp.

2/ L’adversaire politique, toujours solidaire avec ses troupes aguerries, s’est montré redoutable dans ses considérations et déconsidérations, déterminé dans ses désirs de pouvoir.

3/ Le journalisme politique n’a montré que peu de décence envers la diversité des auditeurs. Il s’est souvent rendu au service de l’argent roi et de ses apparats. Il a collectionné à plaisir méprises et bévues exploitant au maximum les interrogations d’un parti socialiste pas du tout discipliné. Il a souvent distillé avec habileté de l’insécurité, cultivé la frilosité des personnes âgées et brossé dans le sens du poil le pouvoir en place.

Conclusion :

L’opiniâtreté de la puissante droite n’est plus à démontrer. Pas plus ne l’est le manque de rigueur d’une gauche hétéroclite. Quant au journalisme, faut-il rappeler que son rôle est de rapporter une information non de l’interpréter abusivement. Je n’irai pas plus loin pour démontrer que si la gauche est souvent apparue lamentable, la droite s’est aussi dévoilée détestable et dans tout cela les médias n’ont pas été le moindre du monde souvent impartiaux. Les trois réunis ont montré qu’ils avaient beaucoup à apprendre des notions de respect de la personne, de vérité concernant l’événement et de dignité en politique. Je me demande donc si de ce spectacle navrant des présidentielles, les législatives vont tenir compte et si en finale l’électeur va redresser la barre ? Une opposition crédible est certes nécessaire dans notre régime démocratique. Le peuple est appelé une nouvelle fois à se déterminer en son âme et conscience. Sa décision souveraine sera déterminante les temps à venir. Alors, souhaitons un vote juste et fort ; une conscience citoyenne en concordance avec l’attente intime espérée ; un vote à la dimension de notre pays et de ses Hommes !

07 /06//2007 Francis ALEXANDRE