La présence postale en milieu rural
A la suite d'un article paru dans la presse sur la Poste du chef lieu de canton, Jean-Pierre Bruneteau, conseiller municipal à Créquy et délégué de la communauté de communes, a souhaité répondre en qualité d'élu du monde rural. "Il faut arrêter de jouer sur les mots" selon celui-ci, qui se bat également pour la téléphonie mobile et l'ADSL, en se posant en défenseur du service public en milieu rural. La réorganisation du courrier au bureau de Fruges a belle et bien été effectuée au détriment de la qualité de service, de la réduction et la suppression de services aux usagers. Une tournée a été supprimée et certaines charges de travail, auparavant réalisées à Fruges, "délocalisées" sur St Pol sur Ternoise. Seul le guichet Grand public a bénéficié de moyens (deux heures d'ouverture supplémentaires l'après-midi). Par ailleurs donc, la distribution des objets en instance le jour même a été supprimée : il faut maintenant attendre le lendemain, voire le surlendemain. L'abonnement aux boîtes postales pour les entreprises, comme pour les particuliers, ne répondant pas à certains critères, a été supprimé également. Il n'y a plus qu'une levée de boîtes aux lettres dans les villages et plus du tout le samedi. Le départ du courrier est désormais à 15h30 au lieu de 17h00 auparavant. A ses yeux, les services à domicile rendus par les facteurs, se sont nettement détériorés. Les personnes âgées et isolées, privées de moyens de locomotion, seront les premières à en compatir. Enfin beaucoup plus grave : le décret du 5 janvier 2007. Il stipule que la Poste ne serait plus tenue de distribuer 6 jours sur 7, le courrier sur le territoire. Qu'adviendra-t-il des hameaux isolés ? "Si l'on y prend garde, le milieu rural, déjà parent pauvre dans bien des domaines, risque encore de perdre un peu plus en laissant réduire ses services publics, indispensables au développement économique" conclut-il en lançant un appel à la "résistance" à tous les élus du canton.