RIMBOVAL : Enduro-éoliennes même combat : la colère monte dans les campagnes et les débats s'enveniment.

Faisant référence à un article paru dans un journal en date du 20 janvier concernant l'Enduro du Touquet, Léonce Lafonte, maire de Rimboval a tenu à réagir. De "deux hommes en colère" on arrive à "cinq maires en colère". Moins médiatique que la défense de l'Enduro certes, la "guerre" des éoliennes fait cependant rage dans le canton de Fruges et la fronde des élus gagne du terrain, même si l’on en parle moins. Léonce Lafonte n'est pas à proprement parler un révolutionnaire. Il se classe plutôt dans le camp des modérés. De ceux qui parlent peu mais qui sont très écoutés. La voix de la sagesse diront certains. Mais aussi de l'expérience car à 70 ans, avec trois mandats de maire derrière lui, et une vie professionnelle bien remplie, il force le respect. Mais 34 éoliennes supprimées à l'ouest de la communauté de communes : "sacrifiées sur l'autel de l'environnement et du paysage, des centaines de milliers d'euros refusées à des communes sans autres sources de revenus" ont provoqué sa colère. Moins médiatique elle équivaut bien cependant celle de Léonce Desprez. Et celle des maires des communes voisines, eux aussi privés de ressources (Embry, Lebiez, Royon et Torcy). Le refus des permis de construire pour : "permettre à certains de venir respirer l'air pur de nos campagnes, notamment sur nos sentiers de randonnées créés et entretenus par la collectivité. Des paysages mis en valeur grâce à l'effort financier des communes locales et surtout de ses bénévoles » n’est pas justifié à ses yeux. « Et que dire de certaines associations qui demandent des subventions de plus en plus élevées à la communauté de communes et rejettent ses projets. Que dire aussi d'autres organisations, siégeant en majorité à la commission des sites, dont les avis et conclusions servent au préfet à prendre sa décision. Commission que l'on écoute alors que l'avis de la communauté de communes, fort de l'appui de ses 25 maires, n'est même pas pris en compte. Bien que, pratiquement à l'unanimité, elle a pris une décision mûrement réfléchie avec un projet sérieux". Lui a choisi de dire le fond de sa pensée. En effet pour Léonce Lafonte et ses collègues, ce projet économique de la communauté de communes a démontré tout son sérieux avec sa capacité à créer des emplois dans une région en difficulté (Arques entre autre). Dès son lancement tous les conseils municipaux ont délibéré en sa faveur. La population a pu s'exprimer dans le cadre de l'enquête publique. En outre ce projet s'inscrit dans la politique des énergies renouvelables propres et du développement durable selon les instructions européennes. Le maire de Rimboval fustige aussi le comportement de certains élus du conseil général ou autres qui ont :" bloqué par solidarité politique ce projet à la suite d'un voeu présenté par un de leur collège du même groupe". La personne visée se reconnaîtra certainement. "Une victoire dont il peut être fier, mais nous avons l'impression que les retombées économiques semblent être le dernier de ses soucis, un peu comme l'enduro" lance encore Léonce Lafonce à l'adresse de ces élus. Il souhaite donc que les deux hommes en colère, qu'il comprend parfaitement, prennent conscience que la situation des cinq maires en colère est proportionnellement de même importance et entraîne la même déception.