FRUGES : l'abattoir et les élus de la Communauté de communes : un amour vache !
Décidemment l’abattoir n’a toujours pas fini de faire parler de lui et de hanter les nuits de Jean-Jacques Hilmoine, le président de la Communauté de communes. Alors que tout semblait aller pour le mieux au terme d’une année 2010, particulièrement prolifique, avec une réduction du déficit chronique de plus de 75% ( de 482 335 € il avait été ramené à 118 470€), une bourde, une énorme bourde, de ses services administratifs a tout fichu par terre. En effet ils ont appliqué dès le mois de janvier une hausse de 8% des tarifs, alors qu’il ne s’agissait au départ qu’une base de travail des élus de la commission que préside Germain Dollé. Et que rien n’avait encore été décidé par le conseil communautaire. Cette hausse correspondant en fait à l’augmentation de la masse salariale et l’embauche de trois nouveaux salariés exigée par la Direction des services vétérinaires du pas de Calais (DSV). Un adjoint chargé de la qualité, un bouvier pour le bien-être des animaux et un employé pour la chambre froide. Deux chevilleurs ont mal pris cette augmentation, dont ils n’avaient pas été avertie, et menacent de quitter l’abattoir soit une perte de plus 1 000 tonnes. L’incertitude règne d’ailleurs parmi les élus de la commission. Certains sont pour une augmentation mécanique et d’autres penchent plutôt pour une … baisse des tarifs. En effet, la logique de l’augmentation des tarifs induit systématiquement une perte de compétitivité. Par contre il est possible d’accorder une baisse, tout en maintenant les ristournes actuelles, pour créer un impact psychologique. D’autant plus que l’abattoir est devenu un outil moderne et particulièrement performant, aux dires même des utilisateurs, grâce à de nouveaux investissements notamment. Seulement il conviendrait d’augmenter le tonnage de 500 tonnes pour arriver à 4 400 – 4 500 tonnes, contre 4 100 tonnes à l’heure actuelle dans le meilleur des cas, pour équilibrer les comptes. Les ristournes ne seraient consenties cependant qu’en fin d’année et si le tonnage est respecté. Pour l’instant c’est le statu quo. Germain Dollé et les membres de sa commission ont été chargés de rencontrer les récalcitrants et de faire le point avec eux. La suite au prochain épisode donc !
Conseil de développement :
De toute façon Jean-Jacques Hilmoine n’est pas près de retrouver le sommeil. Surtout après avoir pris connaissance de la toute dernière contribution à la réforme des collectivités locales du Conseil de développement du Pays des 7 Vallées que dirige Martine Boniface. « J’ai cru tomber de ma chaise » a-t-il précisé et va transmettre le document aux élus du canton… On peut y lire dans le cadre de l’analyse des atouts et handicaps qu’il n’y a aucune perspective économique dans le canton de Fruges avec : « par exemple un déficit important d’entreprises créatrices de biens et services …. Une zone d’activité restant inoccupée…. Un pôle viande n’ayant pas donné d’initiatives… ». Alors que pour Jean-Jacques Hilmoine : « la troisième tranche de la zone d’activités légères de la Petite Dîmerie est quasiment pleine malgré une conjoncture économique difficile pour tous et que l’on se projette sur la création d’une quatrième, de l’autre côté de la Départementale. Qu’une pépinière d’entreprises va être créée dans l’ancienne usine Legrand ». Apparemment on goûte peu également la position de la Communauté de communes qui par : « ses déclarations fréquentes et militantes pour son indépendance et ses recettes fiscales, qui en enrichissant même provisoirement, provoquent de l’individualisme ». Un brûlot qui ne risque pas de réconcilier les élus avec le Pays des 7 Vallées qu’ils souhaitent d’ailleurs quitter pour rejoindre l’Audomarois.
PLUI et SCOT :
Cette fois-ci l’affaire semble bien engagée avec la constitution des comités de pilotage et technique. Si le premier est constitué d’élus, le second est ouvert à tous. Il comprend plusieurs ateliers thématiques dont tourisme et patrimoine, habitat, jeunesse et sports, agriculture et environnement, etc. Avis à la population donc !
Téléphonie :
Là aussi les choses bougent et passent à l’Orange dans la vallée de l’Embryenne (Embry et Rimboval). L’opérateur s’est déplacé pour étudier le problème, sur le terrain. Et en plus il prendrait à sa charge l’installation de l’antenne compte tenu des efforts déjà déployés par la Communauté de communes. Que demande le peuple !