A la Ferme de la basse-cour des Maisonnettes : directement du producteur au consommateur.
Il ne fait pas bon de trainer aux abords de la Ferme de la basse-cour des Maisonnettes en cette période de l’année quand on porte des plumes. En effet à l'approche des fêtes, l'exploitation de Carole et Germain Dollé grouille d'activité car il s'agit de l'un des hauts lieux de la gastronomie locale avec la fabrication entre autres de foie gras, magret de canard. Mais avant que leurs délices n’arrivent dans nos assiettes et fassent le délice des gastronomes, il en a fallu du temps aux maîtres des lieux, de la patience, et beaucoup de travail et de soins. Fin juin, début juillet les volailles, dindes, canards, pintades, chapons, d'un jour, débarquent directement de l'accouveur à la ferme. Ils ont ensuite tout l'été pour grandir et prendre du poids en s'ébattant librement en pleine air, dans les pâtures de la ferme. Tout s'accélère brutalement début d'octobre et après 15 jours de gavage, les premiers canards sont abattus pour la production de foie gras. Tout est fait à domicile dans un laboratoire aux normes, de la tuerie à la transformation des produits et la cuisson. Avec notamment un autoclave à disque, comme celui des poids lourds, qui permet une traçabilité des conserves (et notamment le temps de cuisson, de refroidissement, etc.). En cette fin d'année pas moins de huit personnes sont employées plus ou plus régulièrement en fonction des commandes et les journées commencent à 6 heures du matin pour s'achever quelquefois à 23 heures le soir. Il est vrai que la production est variée, cela va du foie gras (350 kg sont fabriqués cette année pour les fêtes de fin d'année), à la fabrication de rillettes, confits, magrets et la vente de volailles entières. Sans oublier les paniers garnis très prisés des comités d'entreprises. Auparavant Carole et Germain Dollé livraient leurs produits à la coopérative de Bellebrune, mais désormais ils sont devenus producteurs-éleveurs indépendants. Plus de 75% de leur production est directement vendu aux particuliers, dans leur magasin à la ferme et sur les marchés. Le reste est livré à une ferme-auberge de l'Audomarois et dans deux dépôts-ventes. |