FRUGES : Avec l'aide du Fisac : l’UCAFE et la municipalité veulent moderniser le commerce et l'artisanat local.

Le commerce et l’artisanat frugeois ne se porteraient pas trop mal selon une étude de marché réalisée par des étudiants de l’Institut rural d’éducation et d’orientation de Rollencourt (IREO) et les Chambres de commerce et d’industrie de Boulogne sur Mer (CCI). Son isolement en plein milieu du département à équidistant des grands centres représente même un atout selon Jean-Jacques Hilmoine, maire de Fruges et président de la Communauté de Communes. A l’initiative de son président Renaud Pomart, l’Union commerciale et artisanale frugeoise et environs (UCAFE), un FISAC (fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) pourrait bientôt être présenté, pour aval, au Ministère. L’enjeu est important tant pour l’aménagement du territoire que pour les commerçants eux-mêmes. C’est donc avec beaucoup d’intérêt que les différents partenaires se sont réunis ce jeudi à l’Espace Sagot pour écouter le diagnostic présenter par Laurence Louchez de la CCI. Avec leur monitrice Coralie Cornu, les étudiants ont réalisé un remarquable travail, tant sur le terrain que pour le dépouillement et l'analyse des 358 questionnaires réalisés auprès des consommateurs frugeois. Dans le domaine de l’alimentation beaucoup d’entre eux, soit 56 %, font leurs courses dans les supermarchés de Fruges, 7,50% chez les commerçants locaux et 1,5% sur le marché hebdomadaire. Un autre domaine ou l’évasion commerciale est également peu important, celui de l’équipement (vêtements, chaussures …) avec 55% d’achat à Fruges. St Omer, avec 20%, et Hesdin, 7%, captent, comme pour l'alimentaire les faveurs des consommateurs locaux. Mais souvent dans les commerces traditionnels : 59% contre 14 % dans les Hypermarchés (Auchan…). Par contre dans certains autres secteurs l’évasion est importante. Comme celui de la Maison avec 36% sur Fruges seulement (15% St Omer), de la culture et des loisirs, respectivement 31 % et 10 % à Fruges et St Omer. Enfin les services à la personne, hygiène, santé se situent aux environs de 50%. Internet n’occupe pour l’instant qu’une place marginale avec en moyenne 10%. Le stationnement dans le chef lieu de canton ne satisfait que la moitié des personnes interrogées. Par contre la signalétique et l’accessibilité sont satisfaisantes. De leur côté les commerçants, interrogés par la CCI, avec 49 réponses sur 132 questionnaires envoyés, craignent dans l’ordre, la concurrence des grands centres commerciaux, des villes environnantes (St Omer) et la baisse du pouvoir d’achat. Leur Chiffre d‘affaire est stable. 53% d’entre eux sont conscients d’un manque chez les consommateurs dans certains domaines mais ne veulent pas de grandes enseignes nationales. Comme l’ont rappelé Louchez la délégué consulaire et son homologue de la Chambre des métiers ainsi que Renaud Pomart, pour que le Fisac et ses retombées puissent voir le jour il faut une volonté forte de tous les partenaires. Jean-Jacques Hilmoine est pour à 200%. Loin des grands centres, Fruges a une belle carter à jouer à ses yeux et il faut tout faire pour que : que les gens n’aient pas envie de partir ailleurs". Surtout avec le prix actuel de l'essence ! Il fourmille d’idées à ce sujet, comme recréer des moyens de locomotion collectifs réguliers dans le canton, de nouveaux parkings, etc. et compte bien inclure le réaménagement du centre ville dans cet optique. Renaud Pomart est lui aussi optimiste. Il se dégage chez les adhérents de l’Ucafe, dont le nombre progresse régulièrement, une certaine de volonté d’évoluer et de participer activement au développement économique du canton. Lui aussi à des idées dans les domaines de la communication et de l’information notamment (création d’un site internet, d’un journal).