FRUGES : Les vœux de Jean-Marie Lubret : le PLUI va-t-il à l'encontre des intérêts du monde rural?
Fidèle à son personnage, Jean-Marie Lubret, conseiller général du canton, a présenté ses vœux de nouvelle année à la population, à sa façon. Pour la douzième année consécutive, il s'est adressé aux plus démunis, aux oubliés, à ceux que la crise frappe aveuglément et inexorablement, les bénéficiaires des Restos du cœur en l'occurrence. En offrant des denrées alimentaires et cette année des fruits et légumes en provenance de la région et du magasin les Floriades de Thierry Duquesnoy. Et ça Jean-Marie Lubret y tient a-t-il déclaré, en se faisant le défenseur des commerçants locaux car selon lui : "nos achats sont nos emplois". Dans un autre domaine il s'est plu à souligner la vitalité du monde rural dont la population augmente régulièrement et sait faire preuve d'une certaine vitalité et d'une grande diversité. Seulement il craint que ce développement ne soit remis en question par le plan local d'urbanisme intercommunal (PLUI) qui porte en lui des germes néfastes pour le milieu rural selon le conseiller général. En effet certaines dispositions, comme la limitation des terrains constructibles, l'interdiction de bâtir dans les hameaux, l'artificialisation des terres agricoles, vont à l'encontre des intérêts du monde rural. "Il ne peut pas y avoir de modèle unique pour les 15 ans à venir et si une loi est mauvaise, il faut la changer" a-t-il martelé en présence de Martine Fourniez, sa suppléante, adjointe au maire de Fressin. Autre sujet d'inquiétude pour l'élu frugeois avec la menace de la suppression des regroupements pédagogiques intercommunaux, toujours dans le cadre du PLUI, et leur remplacement par des regroupements d'écoles. Pour Jean-Louis Pruvost, le nouveau responsable des Restos du cœur gérés par la Maison pour tous, le nombre de bénéficiaires n'augmente pas avec plus de 200 personnes du canton, représentant 70 familles environ. Mais désormais il s'agit de plus en plus de personnes seules ou de familles monoparentales. Jean-Louis Pruvost craint cependant que les dotations européennes qui risquent de baisser, voire peut-être d'être supprimées, n'aggravent les difficultés de l'association. D'autant plus que tous les ayant-droits ne viennent pas, n'osent pas, par peur des "on-dit" selon ce dernier. Comme le veut la tradition, Thierry Duquesnoy a abondé de 20%, le montant des achats du conseiller général.