Les projets du maire : pouvoir étendre le village sans contraintes.

Au grand dam de son nouveau premier magistrat Jean-Paul Bocquet, Sains-lès-Fressin souffre d'un manque cruel de terrains à bâtir. Heureusement, grâce à une politique volontariste de logements, initiée sous l'ère de Louis Cuvillier, avec la construction de deux lotissements d'une quinzaine de logements, la population se maintient, voire progresse régulièrement.

Le village :
Il s'étale sur une superficie de 670 hectares dont 220 de bois et compte six exploitations agricoles et un commerce de détail : une boulangerie artisanale qui a été reprise par un couple de citadins. Sur les 68 habitations du village, six sont détenues pour des résidents étrangers. S'il n'y a plus de café depuis la retraite d'Augustine et Fernand Laridan, il a conservé son école et accueille une classe du regroupement pédagogique avec les communes de Fressin et Planques. L'ancien logement de fonction a été transformé en une coquette salle de réception bien pratique surtout quand le Comité des fêtes invite à la ... fête

Le maire :
A 55 ans, Jean-Paul Bocquet n'en est pas à son coup d'essai. Il a été élu pour la première fois il y a 26 ans. Lors de ce premier mandat, les quatre dernières années, il a même été le premier adjoint d'Augustin Bocquet qui avait succédé à Louis Cuvillier, décédé en cours de mandat. Il a fait un break de 6 ans avant de revenir en 2001. Lors des dernières élections, le conseil municipal a été renouvelé à plus de 30% avec quatre nouveaux et jeunes élus se présentant en indépendants. Le maire sortant Bertin Widehem ne se représentant plus Jean-Paul Bocquet a donc été élu à sa place ainsi qu'à la présidence du Syndicat des eaux de la Planquette. Il exerce la profession d'agriculteur, en Gaec avec son fils Thomas, en polyculture-élevage et élevage de volailles.

La population :
Paradoxalement la population augmente régulièrement avec 185 habitants lors du dernier recensement. En effet ces vingt dernières années, deux permis de construire seulement ont été accordés, en dehors de ceux pour les rénovations. Le gros problème vient du fait qu'il n'y a pour ainsi dire plus de terrains à bâtir à vendre dans la commune. Et dès que l'on veut en sortir, ne serait-ce qu'un tout "petit peu", les règlements implacables pleuvent selon le maire. Une vingtaine d'enfants sont scolarisés au sein du Rpi et si Sains peut ainsi "voir venir" c'est grâce à la gestion de visionnaire d'un ancien maire Louis Cuvillier dans les années 80 qui avait compris et essayé de résoudre, bien avant l'heure, le problème de la désertification rurale.

Les projets :
Dans ce village à vocation essentiellement agricole, les routes et les chemins de champs absorbent une grande part du budget communal. Grâce à l'excellent travail réalisé par son prédécesseur, leur état est excellent et Jean-Paul Bocquet va s'évertuer à poursuivre le travail entrepris. Il en va de même avec l'église qui a nécessité, dès sa prise de fonction, des travaux d'étanchéité sur une des pignons avec la pose d'ardoises. Là aussi il reste à terminer l'ouvrage. La municipalité a par ailleurs récupérer un terrain, lui appartenant, limitrophe à l'église qu'il va falloir entretenir avant de lui trouver sa vocation. Une extension de cimetière peut-être. Et ce, avant d'entamer le gros morceau de cette mandature à savoir l'assainissement, collectif à 90%, que le maire souhaiterait compléter par des trottoirs. Mais là c'est une autre histoire.