Les vœux de Jean-Claude Leroy, député : la force de l'intercommunalité avec une identité communale préservée.

Cette 8ème et traditionnelle cérémonie des vœux de la 3ème circonscription du député Jean-Claude Leroy, qui sera peut-être la dernière pour certains élus, a connu une belle affluence à l'Espace Sagot. Pratiquement le quart des maires du Pas de Calais était présent et visiblement guère pressé de se quitter avec d'interminables discussions autour du verre de l'amitié. Accueillis par Jean-Jacques Hilmoine, maire de Fruges et président de la Communauté de Communes les édiles de la 3ème circonscriptions sont venus plus nombreux que de coutume ce samedi à l'Espace Sagot pour écouter leur député Jean-Claude Leroy évoquer la déliquescence de la société française et la menace de récession à l'échelon mondiale, avec une crise financière bien présente. Autre inquiétude avec la montée de la précarité et de la pauvreté. Si 2007 a été une bonne année pour l'agriculture il faut relativiser car l'augmentation du prix des céréales a renchérit le panier de la ménagère. Jean-Claude Leroy a ensuite embrayé sur les projets à venir avec pour commencer les infrastructures routières, son domaine de prédilection, lui en charge de l'aménagement du territoire au Conseil général. Cette année d'importants travaux vont être entrepris sur la RD 939 sur l'axe Arras, Aubigny, Tincques pour sa mise future à 2X2 voies. L'enquête publique du contournement de St Pol sur Ternoise sera enfin finalisée et l'achat des terrains pourra enfin commencer. D'autres travaux débuteront aussi sur la RD 942 pour le démarrage de la zone d'activités de la Porte du littoral (St Omer). Dans un tout autre domaine trois pôles d'excellence rurale ont été retenus dans la circonscription, à Desvres (village des métiers), Tincques (bâtiment innovant) et le canton d'Hucqueliers (filière bois). Jean-Claude Leroy a ensuite évoqué la fracture numérique et se résigne à une intervention des collectivités locales pour ne pas pénaliser les particuliers et surtout les entreprises. Puis il a embrayé sur la défense des services publics, un autre de ses chevaux de bataille. Il n'est bien sur pas opposé à leurs modernisations, mais pour les territoires ruraux elle est synonyme de fermeture, de réduction d'horaires. Récemment encore le Ternois a perdu son antenne de la Préfecture, son tribunal d'instance. A l'heure où l'on parle de justice de proximité, comprenne qui pourra. Le Conseil général du Pas de Calais, à l'inverse, dote le territoire de nouveaux services dans le cadre des Maisons du Département notamment. En évoquant le département justement il n'a pu s'empêcher d'évoquer le rapport Attali : "à connotation ultra libérale et dont le monde rural a tout à perdre avec de telles conceptions". Selon lui l'intercommunalité s'installe de plus en plus dans le paysage institutionnel. "Une identité communale préservée dans une intercommunalité renforcée" représente à ses yeux l'avenir. Pour conclure il a évoqué un dernier sujet qui préoccupe beaucoup les habitants du territoire, celui de la santé et du spectre du désert médical. Il suit avec un grand intérêt le projet qui se met en place à Fruges avec la Maison de santé pluridisciplinaires avec des consultations de spécialistes, une meilleure organisation des gardes. Mais aussi la mise en place de l'hospitalisation à domicile. Un projet novateur et expérimental.