Après plus de dix années de gestation le nouveau foyer de l'association de parents d'enfants inadaptés de l'arrondissement (APEI) est enfin sorti de terre et inauguré en grande pompe ce vendredi. A l'origine, l'école ménagère de la MSA avait fait place à un centre d'aide par le travail (CAT) et, après 1977 et le départ de ce dernier pour Fruges, à un foyer d'hébergement pour les travailleurs. Au fil des ans, le manque de confort et d'hygiène et surtout les nouvelles normes de sécurité, ont fait qu'il était devenu obsolète. En mars 1996, sous l'impulsion de Jean-Marie Krajewski, vice président du conseil général, la décision a été prise d'en construire un nouveau et de réhabiliter les locaux qui accueillent les cuisines, la salle à manger, la laverie et les services administratifs. Les concepteurs du projet, le cabinet d'architecte Hellio et le constructeur Logis 62, ont du faire face à de nombreuses contraintes : architecturales avec les Beaux-Arts, d'assainissement et de lutte contre l'incendie et, cerise sur le gâteau, la découverte d'ossements datant de plus de 900 ans. Mais maintenant comme l'a souligné Eugène Royez le président de l'Apei, ce n'est plus qu'un mauvais souvenir et les 36 résidents bénéficient d'un confort maximal en studio ou en chambre individuelle. Le coût de la construction se monte à 1,556 millions d'euros et celui de la rénovation des locaux à 597 000 €. Les besoins sont malheureusement loin d'être couverts et la liste d'attente aurait tendance à s'allonger. L'Apei travaille actuellement sur deux projets avec la création d'un SOT à Berck (section occupationnelle thérapeutique) et un nouveau foyer de vie de 55 places à Beaurainville. L'intégration de ses résidents, parmi la population, les associations locales, est une des priorités des responsables comme l'ont expliqué Caroline Dupont, la directrice et son adjoint à Fressin, Alain Desmulier. Outre désormais des prestations de qualité comme tout à chacun, des groupes de paroles, d'accompagnement ont été créés pour tenter de soulager certains manques chez les résidents. Pour Dominique Dupilet, président du conseil général, le handicap est : "au coeur des préoccupations du Département". La création de la future Maison du handicap et la territorialisation sont une première réponse. Elles permettront une meilleure synergie avec des moyens mis en commun.