RUISSEAUVILLE : union sacrée autour du regroupement pédagogique concentré des Hauts-Liens.
Ce regroupement pédagogique concentré des Hauts-liens (RPC) est le fruit d’une « rude bataille de quatre années» selon Francis Hublart qui s’exprimait au nom de ses collègues maires d’Ambricourt, Avondance, Canlers, Coupelle-Neuve, Ruisseauville et Verchin. Pour Estelle Blin, inspectrice de l’Education nationale, c’est : « un outil pédagogique remarquable » qui s’inscrit parfaitement dans la restructuration des territoires ruraux. Ce en quoi la directrice Hélène Buiche, et ses 3 collègues et 5 agents de service, sont parfaitement conscients. C’est « une fierté pour elle » et le reflet d’un engagement fort pour les enfants avec des conditions de travail optimales. La confiance est d’ailleurs revenue car les effectifs sont en hausse avec 91 élèves pour quatre classes à la dernière rentrée.
Ce nouveau RPC, le second après Fruges, a été inauguré en grande pompe samedi matin en présence d’un parterre de personnalités parmi lesquelles Marie Baville, sous-préfète de Montreuil-sur-Mer, Jean-Claude Leroy : président du conseil départemental ; Jean-François Rapin : sénateur ; Daniel Fasquelle : député ; Philippe Ducrocq : président de la Communauté de communes du Haut-Pays ; Jean-Marie Lubret : conseiller départemental. Serge Pouthé, le premier magistrat de la commune, pouvait donc afficher un large et radieux sourire, la conscience du devoir accompli. L’avenir des écoles rurales a toujours été l’une de ses grandes préoccupations comme celui des élus du canton. Ce projet s’est inscrit sous l’ancienne gouvernance de la communauté de communes, présidé alors Jean-Jacques Hilmoine, qui s’est investi totalement en prenant la maitrise d’ouvrage, dans le cadre du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI). Certes cela a entrainé la fermeture de trois écoles mais c’était le prix à payer pour créer un équipement scolaire capable de rivaliser, en termes de bien-être et de modernité, avec les écoles du milieu urbain. Et surtout de permettre de démontrer que la qualité de l’enseignement et de l’accueil en milieu rural peut être comparable à condition de s’organiser et de mutualiser les équipements et services.
L’opération a donc consisté à réaliser une extension de l’école de Ruisseauville de manière à créer un véritable bloc scolaire capable d’accueillir les élèves de 7 villages en un même lieu. Avec la réalisation de deux classes supplémentaires, d’une salle informatique, d’un bureau pour les enseignants, d’un bloc sanitaire, d’un préau et de l’agrandissement de la cour d’école. Pour un coût total de 1 107 353,55€. Comme l’a souligné Jean-Claude Leroy le département a soutenu le projet dès le départ dans le cadre de la mise en œuvre du Contrat territorial de développement durable signé en 2012 avec la Communauté de communes (200 000 €). A l’époque le RPC avait été identifié comme l’un des projets structurants du territoire et inscrit dans le contrat. Il est en allé de même pour le président actuel Philippe Ducrocq avec le Contrat de ruralité (144 226,01€). Et l’état a apporté sa quote-part avec le Fonds de soutien à l’investissement local (491 656,83 €). 271 470,71 € restent à la charge des 7 communes avec 50% pour Ruisseauville et le reste ventilé entre les 6 autres communes en fonction du nombre d’élèves.