FRUGES : l’arbre de la paix dans les collèges et la grande désillusion de la guerre.
Dans le cadre des festivités du centenaire de l’Armistice de 1918, le Conseil départemental du Pas-de-Calais, et son président Jean-Claude Leroy, ont aussi souhaité apporter leur pierre à l’édifice à ce grand rendez-vous mémoriel et civique. Au titre de ses compétences relatives à l’éducation et à la mémoire, la collectivité a invité tous les collèges à planter « l’arbre de la Paix et de la Fraternité ». A Fruges, vendredi après-midi, Christophe Coutouly, le principal de l’établissement s’est associé à ce travail de mémoire lors d’un hommage très poignant. En présence d’une délégation d’anciens combattants, drapeaux en tête, conduite par Michel Brément et de Jean-Marie Lubret, conseiller départemental, il a évoqué la mémoire des 8 millions de combattants qui sont morts au champ d’honneur pour que la France retrouve sa liberté et son indépendance. Puis deux élèves Chloé et Lucille ont lu un extrait fort des carnets de guerre d’Emile Charlier, dit Alain, né le 3 mars 1868, mort le 2 juin 1951, écrivain et philosophe, professeur et journaliste, résolument démocrate et pacifiste : « le trou : Mars ou la guerre jugée ». Des commentaires acerbes sur la « stupidité » du commandement conduisant au sacrifice des soldats. Et une terrible conclusion : « C’est un principe premier qu’à la guerre on tue des hommes. Il est clair que si ce principe était universellement refusé : il n’y aurait pas de guerre. Vous demandez comment les choses iraient. Je n’en sais rien : la paix n’a jamais été essayée ». L’orchestre du collège a ensuite interprété la Marseillaise reprise en cœur par l’assistance. Au pied du chêne planté, une plaque gravée (traduite en anglais et en allemand) commémora cet événement : Arbre de la Paix et de la Fraternité 1918 - 2018, Une Europe Unie pour un Monde Fraternel.