Kadou sur les cimaises de l'hôtel de ville : des troubles, des émois d'une femme accomplie.
On ne peut rester indifférent aux tableaux de Catherine Doose-Adou qui expose actuellement ses oeuvres sur les cimaises de l'hôtel de ville. "Trouble émoi" : c'est un regard sur soi, avec ses interrogations, ses craintes, ses émois, d'une artiste, et femme, accomplie, en quête de vérité. Kadou, alias Catherine Doose-Adou joue, avec les couleurs comme avec les mots : elle va jusqu'au fond des choses avec délectation, et sans jamais se lasser. Elle possède également ce sens de la provocation qui interpelle avec des images fortes et subjectives, mais aussi bucoliques. Samedi soir, le vernissage de son exposition s'est déroulé en présence de Jean-Jacques Hilmoine, maire de Fruges et président de la Communauté de communes et Jean-Marie Lubret, conseiller général. Edmond Zaborowski, le président de l'association Fruges-arts et rencontres, en accueillant ses nombreux invités, a évoqué son parcours pictural. La première fois où Kadou a intégré l'atelier de peinture elle y est restée 20 minutes. Elle est revenue un an plus tard pour laisser éclater un immense talent qui est loin d'avoir atteint toute sa plénitude. Qui mieux que le président Edmond Zaborowski pouvait évoquer le parcours de l'artiste peintre. Kadou pour Catherine Doose-Adou, et "trouble…émoi " (thème de son exposition) pour un chant à trois voix où l’on peut entendre la naissance de l’émotion, le trouble et la personne, ou une provocante invitatio Un chant ou plutôt une image, car au-delà des différentes facettes d’une personnalité, kadou est parvenue à réaliser ce tour de force d’exprimer cette complexe ambivalence dans sa peinture à laquelle elle se consacre depuis une dizaine d’années et qu’elle expose en solo pour la première fois. Une palette douce et fraîche qui flirte ça et là avec les contrastes forts voire violents, sur un fond léger, tendre et chaud et lumineux que déchire, comme une blessure, un trait fort de matière bleu-sang ou rouge-nuit…. Une manière conduite par sa seule subjectivité au service d’un sujet à la mélodie simple d’un figuratif ou celle plus onirique voyageant à la lisière d’une abstraction spontanée mais aux excès contrôlés. Kadou et Catherine sont dans sa peinture : "je rentre dans le tableau, je fais partie du tableau…avec mes rêves, mes rires, mes doutes, mes souffrances et mes larmes…". A n’ en pas douter personne ne restera indifférent à cette réelle et sincère démarche d’artiste qui interpelle le spectateur avec tendresse ou sans ménagement aucun, et l’invite à voyager dans sa propre subjectivité à la rencontre de ses émotions : rêves, doutes ou souffrances… |