ILLUMINATIONS vallée Créquoise : Un papillon de nuit géant sur la route des illuminations des vallées de la Créquoise et de l'Embryenne.
Les illuminations de la Vallée des vallées de la Créquoise et de l'Embryenne ont beaucoup perdu de leur éclat depuis leur création par le syndicat d'initiative du même nom, il y a plus de 20 ans. Si elles perdurent malgré tout, elles le doivent à certains villages qui entretiennent la flamme. Et notamment Rimboval qui se distinguent désormais chaque année avec son comité des fêtes, émanation du conseil municipal, "rajeuni et particulièrement dynamique" comme se plait à le souligner Léonce Lafonte, le maire. Sous l'impulsion de son président Nicolas Pichonnier ses membres ont réalisé cette année un papillon géant à l'aide de lin, d'escourgeon et de blé fraichement coupé et tressé sur une armature métallique. Une réalisation qui a demandé plus de 70 heures de travail à Sabrina Pichonnier, Patricia Marqués, Julien Hertault, Grégoire et Carole Barbier. Cette dernière, mère de famille de 2 enfants, est également la secrétaire du Comité. Avec son mari, ils se sont installés à Rimboval en 1997 avant d'adhérer à l'association en 2008, sans pour autant être élue. Et le travail ne manque pas avec les fêtes locales : St Antoine, les illuminations, la ducasse et l'arbre de Noël de la commune. Mais à chaque fois et malgré son travail, Carole Barbier répond toujours présente. Un dévouement et un bénévolat dignes d'éloges pour Nicolas Pichonnier. Samedi soir toute l'équipe était de service pour la soirée moules-frites qui a vu débarqué de nombreux gastronomes. Avant le régal des yeux, celui de l'estomac a prévalu. A la source de la Créquoise, Créquy, et là aussi son Comité des fêtes que préside Alain Beuvry, demeure fidèle à la tradition qui se veut aussi un rendez-vous des gourmets. En effet la réputation des gaufres de Bernadette Henguelle est désormais bien connue. Et puis ces illuminations sont l'une des rares occasions de voir les portes du conservatoire des métiers du bois créait en 2004 s'entrouvrir. Un trésor sur lequel veille jalousement Jean-Bernard Rassez et sur plus de 1 200 outils anciens. Une collection qui s'enrichit encore d'année en année avec le don de particuliers préférant offrir leurs objets de peur de les voir disparaitre. Un musée où l'entrée est gratuite et qui contribue à maintenir vivante la mémoire des travailleurs du bois qui ont fait la réputation du village au travers les siècles. Mais qui mériteraient d'être davantage connu et surtout reconnu. Si quelques particuliers entretiennent encore l'illusion en illuminant leur façade ou en disséminant ça et là quelques structures de paille où en reconstituant quelques scènes de la vie courante, on est loin de l'engouement suscité au départ. Pourtant à Royon on veut encore y croire à l'image de la municipalité qui régale sur la place Baudoin de Hautecloque. L'odeur de l'omelette aux lardons cuite au feu de bois vaut finalement à elle seule de détour par la Vallée.