Le théâtre est une longue tradition à Embry, remontant à plus d'un demi-siècle, et qui a toujours été l'apanage des instituteurs du village.
EMBRY : Mireille et Michel Lejeune : plus d'un demi-siècle sur les planches pour la gloire du patois. Le théâtre est une longue tradition à Embry, remontant à plus d'un demi-siècle, et qui a toujours été l'apanage des instituteurs du village. Tout deux âgés de 72 ans Michel et Mireille Lejeune sont la mémoire vivante de cette troupe qui s'est structurée ces dernières années sous l'impulsion de Pascal Leroy pour devenir l'association, le Souffleur d'Embry. Michel Lejeune est de l'aventure depuis le début qui remonte à 1955 avec Léon Baillet, l'instituteur de l'époque. C'était un maître d'école très appréciée des enfants comme des parents, un pédagogue et un précurseur en avance sur son temps. Il a d'ailleurs été maire de longues années à sa retraite. Ainsi il avait institué les devoirs du soir et créé une coopérative scolaire. Il voulait que ses chères têtes blondes puissent faire un voyage en fin d'année scolaire. Il lança alors l'activité théâtre au sein du village, avec ses élèves et quelques adultes. A cette époque, il fallait recopier les pièces sur un cahier car il n'y avait qu'un seul exemplaire pour toute la troupe. D'où de belles pages d'écriture pour les enfants et des textes à apprendre par cœur. Finalement Léon Baillet savait bien ce qu'il faisait ! Il y avait alors trois représentations par an, qui se déroulaient l'hiver, avec à chaque fois des pièces nouvelles. A cette époque aussi Michel à rencontré Mireille de Royon. "On allait à la fille à vélo, donc on n’allait pas trop loin !" avoue malicieusement Michel. Il n'avait pas donné dans la facilité quand on connait les terribles côtes à gravir de Lebiez et d'Embry. Il lui a transmis alors le virus du théâtre avant de lui passer la bague au doigt. Unis dans la vie et désormais sur scène avec une première pièce interprétée à deux : "j'y suis, j'y reste", restée gravée dans leurs mémoires. A cette époque aussi, il y avait une pièce en patois et deux ou trois autres en "français", comme on disait alors. De nos jours, le patois a détrôné le français et la tendance s'est inversée dans les mêmes proportions. Les jeunes étant les premiers à vouloir le mettre en valeur et retrouver leurs racines. Mais revenons au siècle dernier qui a vu Léon Baillet céder le flambeau à sa remplaçante Marie-Josée Fournier. Cette dernière faisant appel aux anciens comédiens pour épauler ses élèves. Puis il y a 15 ans Pascal Leroy, lui aussi instituteur, a débarqué et perpétuer la tradition. Mais perfectionniste il a voulu apporter un plus avec une certaine rigueur dans de nombreux domaines. Les apprentis comédiens ont alors beaucoup progressé et la troupe a acquis une belle notoriété. Si Michel, souffrant, a dû quitter les planches l'an dernier, son épouse, la doyenne de la troupe, est plus que jamais fidèle au poste avec son tempérament explosif et exubérant. Elle excelle dans tous les genres, surtout comique et patoisant, et aucun sujet ne lui fait peur, qu'il soit politique ou d'actualité. Elle adore provoquer et ses repartis sont tellement naturelles qu'elle force l'admiration des spectateurs complètement subjugués et sous le charme.
Premières représentations ce samedi 23, à 20h00 et dimanche 24 janvier, à 14h30, à la salle municipale; Entrée 6 et 4 €. Renseignements au 03 21 86 11 44.Les autres séances : dimanche 30 janvier à Coupelle Neuve. Février : le samedi 6 et dimanche 7, à Preures ; le samedi 13 à Bourthes, le samedi 27 à Humbert. En mars : le samedi 6 à Zoteux, le samedi 20 à Blangy sur Ternoise et le samedi 27 à Bécourt.Séances le samedi à 20h00 et le dimanche à 14h30.