A l'USVE : les papys s'accrochent mais les jeunes sont prêts pour la relève.

A l'association sportive de Verchocq on préfère travailler dans l'ombre et la discrétion. Mais en se qualifiant pour le 4ème tour de la Coupe de France, le club s'est retrouvé soudainement projeté en pleine lumière. Une belle récompense pour deux personnages incontournables du club : Jules Pley et Maurice Escola. Le premier, 83 ans, ancien commerçant, est un personnage truculent et débordant de joie de vivre. Le second, 79 ans, directeur d'école secrétaire de mairie en retraite, poète à ses heures, est plus réservé. Jules Pley a succédé il y a plus d'un demi siècle, mais à cet âge on ne sait plus trop, à Louis Hochart à la présidence de l'Union sportive de Verchocq. Maurice Escola lui, a débuté sa carrière de dirigeant-secrétaire-trésorier, il y a 40 ans, en 1967, à Herly, en Ufolep. En 1973 ces deux clubs ont fusionné pour devenir l'USVE (Union sportive de Verchocq-Ergny) et chacun a gardé son poste. Il y a une quinzaine d'années Herly a rejoint également l'entente. Malgré leur âge vénérable les deux "papys" sont toujours présents sur le terrain en compagnie maintenant, de leurs enfants et petits-enfants. Et parmi ces derniers, Philippe Escola à qui ils ont mis le pied à l'étrier. Ce dernier a fait ses débuts en 1970, comme joueur à l'âge de 14ans, puis a poursuivi sa (longue) carrière comme entraîneur. Véritable pédagogue et éducateur passionné, mu par un sens développé du bénévolat, ce directeur d'école a compris bien avant l'heure, l'importance de la formation pour les petits clubs ruraux. A l'image de son collègue Bertrand Demagny de Créquy avec qui il a participé au lancement des écoles de football dans les années 80. Son dévouement au service de la jeunesse et de la vie associative a porté ses fruits avec les brillants résultats obtenus par les équipes de jeunes de l'USVE depuis des décennies. Si sous son impulsion Verchocq a longtemps fait figure de club formateur de référence, il n'a cependant jamais pu conserver ses jeunes. En effet, et c'est là que le bât blesse et son seul regret, comme dans bon nombre de clubs ruraux, ils partent (trop) souvent chercher du travail ou poursuivre des études sous d'autres cieux.