FRUGES : Le CCFD leur vient en aide : le triste sort des migrants de Calais.
Le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) est en première ligne pour l'accueil des migrants et leur insertion aujourd’hui en France. Le problème est d'autant plus crucial que notre région est lieu de transit de nombreux migrants venus d'Asie Centrale (Afghans, Iraniens), d'Afrique de l'Est (Somaliens, Erythréens) qui fuient leur pays touchés par la misère, la guerre, les bouleversements climatiques. Ils espèrent toujours passer en Grande-Bretagne, un eldorado à leurs yeux. L'équipe locale de Fruges qu'anime l'abbé Bernard Denis, une fois par mois se rend à Calais pour seconder les bénévoles dans leurs tâches et plus particulièrement à l'accueil du service des douches. Jeudi soir, au lycée Sainte-Marie l'abbé Denis a accueilli Hervé Leroy, le président départemental du CCFD, qui a évoqué la migration en France et les objectifs et les projets du CCFD dans ce domaine, mais plus particulièrement les conditions d'accueil et l'accompagnement des migrants à Calais. Intervenant depuis 10 ans Marianne Guéret est venu témoigner. Elle s'occupe de l'accueil de jour des migrants qui sont environ 200 dans le Calaisis et plus si l'on compte les camps disséminés à l'intérieur du territoire. Cela nécessite en permanence une dizaine de bénévoles qui se relaient journellement. Il faut en effet se déplacer pour aller chercher les migrants dans leurs abris de misère qui se multiplient sur toute la côte depuis la fermeture de la "jungle" de Calais. Pour la douche donc, mais aussi les conduire à l'hôpital, etc. Et enfin leur apporter un peu de chaleur humaine, de réconfort sur leurs lieux de vie pour améliorer leur sort, détecter leurs besoins et les orienter. Vers la demande d'asile notamment dont est responsable Jacky Verhagen justement venu lui aussi témoigner lors de cette soirée. Selon ce dernier, majoritairement les migrants qui viennent de pays en guerre sont en droit de le demander. Et de plus en plus ils choisissent notre pays au lieu de la Grande-Bretagne, moins accueillante désormais.