EMBRY : Après une ultime bénédiction : le coq a retrouvé son perchoir sur le clocher de l'église.

 Le dieu Eole n'avait pas ménagé le coq qui se dressait fièrement sur ses ergots du haut du clocher de la petite église d'Embry. Une construction de la fin du XVe siècle, dotée d'un porche latéral au sud, mais surtout remarquable par ses larges fenêtres aux remplages et meneaux de pierre très variés. Lors de la dernière tempête, en janvier dernier, une bourrasque plus forte que les autres a eu raison de lui et il s'est retrouvé en posture très délicate. La municipalité a procédé à son enlèvement et a monté un dossier pour pourvoir à sa restauration ainsi que quelques travaux urgents sur le clocher. La tâche a été confié à l'entreprise Nicolas Maillot de Fruges un spécialiste de la couverture zinguerie et travaux acrobatiques. Il a procédé sur place au remplacement de la croix et de la coque en zinc. Le coq a également subit une véritable cure de jouvence pour lui permettre de braver les éléments et l'usure du temps. Comme le veut la tradition, avant de retrouver son perchoir il a été présenté dans les foyers du village. Ce samedi, avant de retrouver son perchoir, il a été béni par l'abbé Bernard Denis pour qui le coq rappelle le reniement de St Pierre lors du procès de Jésus et interpelle sur la fragilité de personne faillible et assumant parfois difficilement ses choix et sa vie. "La bénédiction n'a rien de magique mais a pour but de rappeler que nous sommes d'abord des femmes et des hommes de bien, dans  la foi chrétienne, que nous sommes tous bénis de Dieu. La bénédiction du coq nous invite à nous souvenir de cela lorsque nous le regarderons et à ne jamais être girouette dans les choix et les actes de notre vie" selon ce dernier.