Loin des strass et des paillettes, des cérémonies de vœux qui s'empilent, Jean-Marie Lubret, conseiller général, poursuit son bonhomme de chemin dans son style bien à lui et une méthode bien rodée maintenant.
FRUGES : Les voeux de Jean-Marie Lubret. Loin des strass et des paillettes, des cérémonies de vœux qui s'empilent, Jean-Marie Lubret, conseiller général, poursuit son bonhomme de chemin dans son style bien à lui et une méthode bien rodée maintenant. Pour la 9ème année consécutive, et en lieu et place d'une cérémonie officielle, il a acheté des denrées alimentaires qu'il a cèdé ensuite aux Restos du cœur de Fruges. Cette année il a jeté son dévolu sur la SA Paul Lemaitre, commerce en gros et particuliers de viandes de boucherie, une entreprise familiale d'une quinzaine de salariés. Cette dernière a également apporté sa contribution à cette action. De son côté Aimée Cousin, présidente de la Maison pour tous et responsable locale de l'association créée par Coluche, a évoqué la situation des 267 adultes, 18 enfants et 6 bébés, inscrits. Le nombre de familles augmente mais celui des bénéficiaires reste stable. C'est l'occasion aussi pour Jean-Marie Lubret de faire un état des lieux et se projeter dans l'avenir. Vie économique : Le conseiller général estime que : "le canton ne s'en tire pas trop mal et la situation de l'emploi ne se dégrade pas". Il espère que les investisseurs vont bientôt venir s'installer sur la troisième tranche de la Zal de la Petite Dimerie et que les parcelles à construire du Domaine Boudenoot trouver preneur. Il juge très utile la politique du Conseil général dans le domaine de l'insertion. Elle se décline dans le canton au travers les actions d'Euréka, RES... et des chantiers écoles (bâtiment, espaces verts) qui permettent à des salariés en difficulté retrouver du travail et surtout une certaine dignité. A son avis il conviendrait également d'étendre l'expérience dans d'autres domaines qui manquent de main d'œuvre : métiers de bouche, boucherie justement. Cependant la situation de l'emploi pourrait se dégrader car la cristallerie d'Arques connait des problèmes pour maintenir sa production et la menace de chômage est désormais latente. Agriculture : Après des années fastes la situation s'est inversée chez les agriculteurs avec des prix bas dans toutes les productions : lait, céréales, viandes. Jean-Marie Lubret craint pour les jeunes agriculteurs qui doivent se mettre aux normes. Abattoir : Un outil indispensable à ses yeux qu'il convient de conserver à tout prix ne serait-ce pour maintenir l'existence des filières de viandes de qualité mais aussi pour les utilisateurs locaux et : "quelque soit son mode de gestion". Privé et ou public (NDLR). Il s'agit en outre d'un élément important de la vie économique locale. Conseil général : Au niveau de l'instance départementale, la réfection et la mise hors gel de la dernière tranche du CD 104, entre Ruisseauville et Blangy, est un plus pour le développement du canton. Un nouveau rond-point va être construit pour fluidifier la circulation face aux établissements Macquet. Réforme: La réforme des collectivités territoriales, et notamment la suppression de la taxe professionnelle, est nécessaire à ses yeux même si cela semble aller trop vite. Il demeure viscéralement attaché à la relation entreprise - commune. Et puis la contribution économique territoriale (CET) va remplacer en partie la taxe professionnelle. Conclusions : Le canton a des atouts selon Jean-Marie Lubret et ce dans de nombreux domaines : tertiaire, scolaire, services à domicile, etc. Mais rien ne se fera sans :" une certaine solidarité entre les habitants qui doivent apprendre à se respecter et à dialoguer". Une solidarité qui doit s'exprimer aussi en aidant les associations qui luttent contre l'exclusion, comme Vie-libre aussi à ses yeux, auxquelles il essaye d'apporter sa contribution comme ce jeudi aux Restos du coeur. |