FRESSIN : La sortie du dimanche sur le sentier de la Chevrette : une hydre à deux têtes et un pigeon voyageur sortis du néant.
Sur le sentier de la Chevrette on peut découvrir toute la beauté d’un village au riche passé historique que l’Office intercommunal du tourisme s’efforce de faire revivre. Mais il n’est pas nécessaire de suivre aveuglément son parcours fléché et il est même conseillé de partir un peu à l’aventure en s’écartant des voyettes et des sentiers battus pour laisser divaguer son imagination et en découvrir tous les trésors cachés. A l’image d’un Georges Bernanos, à l’époque de sa jeunesse qui a habité quelques temps la commune. Il a conservé un souvenir impérissable des lieux que l’on retrouve dans certains de ses célèbres romans avec ses souvenirs d’enfance. Les vestiges de l’ancien château fort des Sires de Créquy sont le point idéal pour randonner à travers bois et vallées. Après avoir remonté la rue de Bois et laissé sur sa droite une hydre à deux têtes on s’engage sans peur dans le bois de Fressin en longeant sa lisière jusqu’à Wambercourt en suivant, là, les panneaux. On peut y découvrir en contrebas, la rivière la Planquette autre fois appelée la Chevrette. Elle s’écoule langoureusement jusqu’à Aubin avant de se jeter dans la Canche. Mais quelquefois elle sort de son lit, impétueuse, pour envahir caves et sous-sols des riverains. Arrivé aux Presles, le retour s’effectue par l’autre versant de la Planquette. Et c’est le bois de Godiamont qui vous accueille avant de poursuivre par la rue de l’Enfer. Elle n’a d’enfer que le nom car, pavée de bonnes intentions, elle vous dévoilera de magnifiques paysages, le château, mais aussi la célèbre église, classée monument historique et datant du 15ème siècle, nichée au cœur du village. Après un passage par le Secret garden pour reprendre des forces, si l’appétit vous gagne encore, on pourra poursuivre la ballade. Et on remonte aux sources de la Planquette qui arrose généreusement le plan d’eau communal avec ses quatre étangs : un havre de paix en pleine verdure. Pour le retour, la fatigue vous gagnant peut-être en passant devant la Ferme de l’Epaulle, vous aurez la possibilité de revenir en calèche tirée par de fiers chevaux de l’élevage de Florent Bocquet. Une autre façon de découvrir les paysages et l’environnement fleuri à souhait, surtout l’été, sous un autre angle et en prenant de la hauteur. Mais même en cette période de l’année dans la brume d’un matin où le crépuscule d’un soir, le visage fouetté par le vent et la bruine, la ballade est également très agréable. La nature se pare de mille couleurs avec son tapis de feuilles, ses bonnes odeurs d’humus. Et en fin de journée, harassé et fourbu, si vous rencontrez un pigeon voyageur portant deux valises, c’est qu’il est l’heure de rentrer au bercail et de se réchauffer au coin de la cheminée.