FRESSIN : Déforestation : la ZNIEFF du bois de Fressin en question.

Le bois de Fressin a été classé en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1. Une zone qui déborde allégrement sur tous les terrains environnants. En ce moment les riverains du bois se posent beaucoup de questions à ce sujet car leurs propriétés viennent d'être (dé)classées en zone naturelle et interdite de constructions dans le cadre du plan local d'urbanisme intercommunal (PLUI). Et ce contrairement à l’ancienne carte communale. En effet sur plus de 30 hectares, en lisière des rues des Gardes, du Paradis, de la Lance, tous les arbres ont été abattus et le sol complètement arasé. Pourtant, d'après la définition d'une ZNIEFF, il s'agit d'un secteur du territoire particulièrement intéressant sur le plan écologique, participant au maintien des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces animales et végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. Celle de Fressin, d’une superficie limitée, est définie par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables. Les habitants s'interrogent donc. Lors des campagnes d'abattage comme tout dernièrement, si les deux espèces de chiroptères (chauve-souris) recensés peuvent encore prendre la foudre d’escampette, que devient la gamme des végétations préforestières et forestières potentielles des collines crayeuses du Haut-Pays d’Artois. Mais aussi les communautés végétales typiques qui hébergent une flore de grand intérêt. Avec notamment plusieurs espèces rares comme l’alchémille vert jaune, espèces à affinités montagnardes que l’on observe habituellement plutôt dans l’est de la région. Etc. A leurs yeux donc, peut-il y avoir d'un côté des propriétaires forestiers, qui ont peut-être certaines obligations comme de replanter notamment, mais ont le droit de faire ce qu'ils veulent de leurs biens et notamment de l'argent avec la vente des arbres. Et d'un côté des propriétaires terriens qui se retrouvent spoliés dans la mesure où leurs terrains, pourtant quelquefois chèrement acquis, sont devenus inconstructibles et ne valent plus rien.