FRESSIN : Sur scène les maitresses d'écoles donnent la leçon.
Le théâtre à Fressin a toujours été l'apanage de la société musicale et plus particulièrement de l'Avenir fressinois. Mais on peut être un bon musicien sans pour autant être aussi à l'aise sur scène. Et de tout temps les dirigeants ont fait appel à des personnes extérieures pour combler les rôles. Arlette Brebion fait partie de ces volontaires bien souvent poussés dans leurs derniers retranchements avant d'accepter. Elle a débuté sa carrière d'artiste à l'âge de 15 ans et aujourd'hui avec plus d'un demi-siècle de présence, elle est la doyenne de la troupe que préside désormais Amelie Legrand. C'est sa mère qui l'a poussée à monter sur les planches après un essai avorté à la société musicale. "En effet j'aurais aimé apprendre la musique, mais j'étais à l'époque une élève assez chahuteuse et mon oncle, qui était le responsable (Joseph Flament, président fondateur de l'Avenir fressinois, ndlr), m'a alors mise dehors" précise Arlette avec maintenant un peu de regret dans la voix. Mais cela ne l'a pas empêchée de faire une brillante carrière à l'éducation nationale comme professeure de collège. Un métier qui l'a éloignée un moment de la région et fait quitter les planches. Mais dans les années 80, quant on a une nouvelle fois fait appel à ses qualités de comédienne, elle ne s'est pas fait prier pour réintégrer la troupe. Elle a joué à de nombreuses reprises avec Yves Widehem, Octave Hibon, Maurice Duflos, René Alexandre .... A cette époque il s'agissait surtout de pièces dramatiques avec de véritables ouvrages à apprendre car les acteurs restaient plus de deux sur scène. Puis petit à petit la programmation a évolué et maintenant les pièces patoisantes et comiques ont pris le dessus et obtiennent le plus de succès. Un domaine ou Arlette excelle là aussi et s'en donne joie avec une verve et une faconde que l'on ne lui connaissait pas. Mais ce qu'elle préfère avant tout c'est l'ambiance, voire la complicité, qui règne entre les comédiens et au sein de la société. Désormais en retraite, elle a donc tout le temps de se consacrer à sa passion. Autre retraitée de l'éducation nationale, Nelly Scoumaque, professeur des écoles, a intégré la troupe il y a une dizaine d'année. "Il manquait quelqu'un et on rigolait bien pendant les répétions" déclame-t-elle. Et elle s'est retrouvée propulsée sur le devant de la scène où elle a immédiatement trouvé ses marques. A telle enseigne qu'elle est devenue l'une des piliers de la société. Il est vrai qu'avec ses enfants musiciens et en sa qualité d'élue au conseil d'administration, elle faisait déjà partie des meubles. Actuellement les répétitions vont bon train pour les séances qui se dérouleront les samedis 7 et 14 janvier et le dimanche 15 janvier 2012.