CREQUY : la salle municipale portera le nom de Folquin Lainé : le bienfaiteur du village.
Folquin Lainé est décédé en 2015 dans sa 97ème année après plus d’un demi-siècle d’une vie élective politique bien remplie. La salle municipale qu’il a érigée dans les anciens entrepôts des établissements Moronval portera désormais son nom et ce n’est que justice après tous les services rendus à son village et à la population. Une plaque a été dévoilée ce dimanche midi en présence de ses anciens amis et camarades de lutte avec qui il partageait les mêmes idéaux comme Jean-Claude Leroy, sénateur- vice président du Conseil départemental. Mais aussi Jean-Marie Krajewski, Eugène Rolland, Jean-Jacques Hilmoine, aujourd’hui retirés de la scène politique, Jean-Pierre Bruneteau son ami de toujours. A cette occasion Isabelle Lecerf, le première magistrat de la commune, a également accueilli Jean-Marie Lubret, conseiller départemental, Philippe Ducrocq, président de la Communauté de communes du Haut-Pays et de nombreux élus du secteur.
Folquin Lainé était une figure emblématique unanimement apprécié pour son charisme, sa gentillesse, son pragmatisme et surtout sa science aigüe de la politique locale. Il a été élu pour la première fois conseiller municipal en 1953 et réélu ensuite à dix reprises sans discontinuité. Il est devenu adjoint au maire de 1959 à 1983, puis maire de 1983 avant de céder à son tour son fauteuil à Germain Dollé en 2001, tout en demeurant adjoint jusqu’en 2014. Soit au total 61 années de mandats électifs. Sous son impulsion Créquy a connu une certaine prospérité avec notamment la construction d'une salle municipale, d'un terrain de football et de vestiaires, l'aménagement d'une zone artisanale. Celui que l’on appelait affectueusement « ch’quin » a aussi été un militant de la première heure en adhérant en 1958, à la SFIO puis au parti socialiste. Il a d'ailleurs porté les couleurs de ce parti à trois reprises et lors de l’élection cantonale de 1970 il n’était battu que de 17 voix seulement par le sénateur-maire de Royon Baudouin de Hautecloque.
Il a mené de nombreux combats dans sa vie.
Le premier, comme l'a rappelé Gerry Regost, le président du Comité local des anciens combattants, il l'a perdu durant la seconde guerre mondiale. Comme ancien combattant, bloqué dans la poche de Dunkerque, il est fait prisonnier à Brest en essayant de gagner la France Libre.Il sera alors déporté en Autriche en janvier 1940 durant trois ans. Il retrouve ensuite la ferme familiale en juin 43 remplacé par la relève.
Le 22 octobre 1947 il avait épousé Marthe Delrue qui lui donnera 6 enfants.