Si la défense du service public est avant tout l’affaire des usagers et des élus, les postiers du bureau de Fruges, Enseigne et Distribution, se sont aussi mobilisés contre la privatisation de leur outil de travail. Samedi matin, ils sont allés voter en masse à l’hôtel de ville de Fruges, transformée, l’espace d’une matinée, en lieu de votation citoyenne selon l’expression du Comité national contre la privatisation de la Poste. Dans le canton, malgré l’appel lancé au niveau local par le syndicat CGT PTT, tous les maires ont reçu deux courriers pour expliquer la situation actuelle et ce qu’il en adviendra dans les années proches, seules trois autres municipalités se sont mobilisées : Coupelle Vieille, Embry et Ruisseauville. Alors que les services publics se réduisent comme peau de chagrin en milieu rural on ne peut que s’étonner du manque de réactivité des élus. A midi, à Fruges, plus de 500 personnes avaient franchi le seuil de la mairie.