RUISSEAUVILLE : Problème d'assainissement : la goutte d'eau qui fait déborder le bac à sable !

Le village de Ruisseauville connait une explosion démographique exponentielle et cela ne va pas sans poser quelques problèmes au niveau de l'assainissement.  En effet, les élus et leur premier magistrat Serge Pouthé sont particulièrement remontés contre les bureaux d'études qui préconisent dans ce domaine les bacs à sable pour toute construction nouvelle où rénovation alors que les terrains de la commune ne sont pas perméables. Une réunion s'est tenue dernièrement à la mairie sous l'égide de Jean-Jacques Hilmoine, président de la Communauté de communes. "On fait faire n'importe quoi aux pétitionnaires car on sait que la perméabilité, capacité absorption d'un terrain, est de 25 à 30 mm par 24 heures en moyenne. Alors que chez nous elle est de10mm/24h" déclame Serge Pouthé. Le problème est des plus aigus depuis la création du service public d'assainissement non collectif (Spanc) par la Communauté de communes. En effet, il faut obligatoirement passer par un cabinet d'études qui procède à des prélèvements, sondage et étude de sols et qui ensuite détermine et impose le type d'assainissement à mettre en place. Et systématiquement c'est le bac à sable qui est retenu alors qu'il existe d'autres solutions plus conformes, comme la micro station. Alors que les rejets d'épuration pour le bac à sable est de 42 à 45%, ils sont de 98% pour une micro station. "L'eau est pratiquement buvable à sa sortie et peut ainsi être rejetée sur le domaine publique avec l’autorisation du maire. Ces études entrainent des travaux et budget importants" selon Serge Pouthé aux yeux de qui la micro station est la plus conforme, pour le rejet et surtout plus facile à mettre en œuvre. « En outre  le traitement des résidus d'un bac à sable et leur évacuation sont bien plus onéreux. Il n'y a pas de station de traitement dans la région et la Communauté de communes devrait se pencher sur ce problème" ajoute encore Serge Pouthé. En attendant le maire va inviter le conseil municipal à délibérer, afin de réagir et ne veut plus accepter de bureau d'étude sur son territoire. Les élus vont prendre en main leur assainissement et préconiser la micro station et infiltration avant rejet sur le domaine public. Et fera faire ainsi des économies aux nouveaux propriétaires qui ne s’en plaindront pas : 17 nouvelles parcelles de terrain seront prochainement disponibles.