FRUGES : belle unanimité autour du 23ème salon de littérature jeunesse « Ruralivres » des foyers ruraux.
« Que vive encore longtemps le salon Ruralivres » tel est le cri du cœur lancé par Blandine Drain, vice-présidente du Conseil départemental, remplaçant sa collègue Nathalie Delbart, et Marie-Antoinette Vanhoorebeke, son homologue de la Communauté de communes du haut-Pays, en charge de la culture. En accueillant ses invités mercredi dernier à l’Espace Sagot pour la cérémonie des remises des prix, dont Jean-Marie Lubret et Jean-Jacques Hilmoine, le président de la Fédération des foyers ruraux et associations du Nord-pas-de-Calais Pascal Puchois rayonnait de bonheur. En effet pour la 23ème année consécutive et la 20ème à Fruges, le salon de littérature jeunesse a fait le plein dans le chef lieu de canton. Ruralivres s’adresse aux collégiens de 6ème et 5ème , « les Grignoteurs, et aux 4ème et 3ème , « les Dévoreurs ». Se sont les adolescents qui au sein d’une commission sélectionne les livres en compagnie de libraires, bibliothécaires, documentalistes.
Leurs voix sont prépondérantes parmi les 4 000 lecteurs représentants 60 structures inscrites au prix. Pendant deux jours donc plus de 1 700 collégiens ont déambulé dans toute la ville autour des 40 ateliers proposés par la commission Ruralivres chapeautée par Marine Cense. Certains faisant remonter les problèmes de la jeunesse actuelle lors de rencontres avec diverses associations comme France Terre d’asile, comité contre la violence faite aux femmes…. Les temps forts étant cependant constitués par les rencontres et les échanges avec les auteurs présents à ce salon.
Aux yeux de Blandine Drain cette manifestation plurielle et singulière est ambitieuse : « elle témoigne de la vitalité de la ruralité trop souvent oubliée et à laquelle le Département prend toute sa part ». La professeure de collège est également revenue sur l’art du roman qui consiste à faire réfléchir et réagir à travers des fictions qui bien souvent parlent du monde d’aujourd’hui, de ses craintes, de ses drames, de ses joies aussi. De son côté Jean-Marie Lubret a souligné l’importance de la lecture et notamment chez les jeunes.
Enfin Jean-Claude Leroy, le président du Conseil départemental a expliqué son attachement à ce salon Ruralivre et déploré que l’Etat se désengage de plus en plus de la culture. Et sans l’aide apportée par sa collectivité de proximité elle aurait bien du mal à exister en ruralité. Mais aussi son importance : « la culture donne du sens et de la saveur à l’existence parce qu’elle permet de rêver et de s’échapper, qu’elle donne les clés d’accès au savoir et par conséquent à l’universalité ».
Cette année les lauréats de cette 23ème édition sont pour les grignoteurs, « les hirondelles se posent sur les filles électriques », de Gaëtan Serra, éditions du Dahu. Un roman sur le thème de la rencontre, du déracinement et de la migration. Et pour les dévoreurs, « les valises », de Sève Laurent-Fajal, éditions Gallimard, qui évoque un travail de mémoire, d’identité et de quête des origines.