La mère de Marguerite Duras était une une pure frugeoise.

FRUGES : Mère de Marguerite Duras : l'itinéraire hors du commun de Marie Donnadieu, frugeoise pure souche.
Dans son dernier ouvrage Jean Vallier retrace la vie tumultueuse de la célèbre écrivain Marguerite Duras, de son vrai nom Donnadieu, et revient sur les rapports difficiles qu'elle entretenait avec sa mère. De son côté Gérard Boulanger a retracé l'itinéraire de cette dernière prénommée Marie, frugeoise pure souche. Elle est née en 1877 au foyer d'Alexandre Legrand, boulanger, puis pâtissier, négociant en grains et de Marie Demont, issue d'une lignée de marchands de grains. Après de brillantes études elle est nommée institutrice et lors de son premier poste elle rencontre et épouse, en 1904 à Fruges, Flavien Obscur professeur à Saïgon. Le couple part alors en Indochine mais en 1907, Marie se retrouve veuve. Elle se remarie en 1909 à Saïgon avec Henri Donnadieu, lui aussi veuf, et directeur de l'école normale de Giadinh en Cochinchine. Trois enfants naîtront de cette union, dont Marguerite le 4 avril 1914. Au fil des nominations et des voyages la famille échoue à Hanoï, mais vaincu par la maladie Henri Donnadieu rentre seul et il décède le 4 décembre 1921 à Duras (Lot et Garonne) près du domaine de 15 hectares qu'il venait d'acquérir à Pardaillan. De retour en France, Marie et ses enfants y séjourneront trois ans d'ou le nom d'écrivain choisi par Marguerite : Duras. En 1924 Marie Donnadieu décide de repartir avec ses trois enfants à l'aventure et se retrouve finalement, après quelques péripéties, en Cochinchine, puis cantonnée dans des postes de brousse le long du delta du Mékong. De son côté sa fille Marguerite fait montre d'excellentes dispositions pour les études et en 1931, de retour en France elle obtient sans difficulté la première partie de son baccalauréat. Et la deuxième un an plus tard à ... Saïgon. En 1933, nouveau de retour en France pour pour suivre des études à l'université, où elle côtoie François Mitterand, et sa mère devra se saigner aux quatre veines pour subvenir à ses besoins ainsi qu'à ceux de sa famille. Alors en retraite en 1935, elle ouvre même une école privée dans sa propre villa à Saïgon. Leurs rapports qui se limitaient à des écrits épistolaires vont se détériorer en 1950 lors de la sortie du premier roman de Marguerite Duras "un barrage contre le Pacifique", censé rendre hommage à sa mère. Cette dernière ne se reconnaît pas du tout dans le portrait que sa fille a dressé d'elle. Et leurs rapports s'interrompront définitivement en 1954 avec la publication d'un nouveau roman "des journées entières dans les arbres". Marguerite Duras dévoile la préférence qu'aurait manifesté sa mère pour son fils aîné, mais aussi son goût pour le colonialisme et la fortune acquise. Jusqu'à la fin de ses jours elle prétendra ne pas se souvenir du lieu exact où se trouve la tombe de sa mère. Gérard Boulanger propose de revivre toutes ses péripéties, agrémentées de nombreuses photos, lors d'une exposition qu'il présente à l'occasion des journées du patrimoine, les 16 et 17 septembre prochains, de 14h à 18h, à la fondation Boudenoot.

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