Succès grandissant du salon du livre de la jeunesse

FRUGES . le 10ème anniversaire de Ruralivres : un succès sans cesse renouvelé pour redonner goût à la lecture.
Le salon Ruralivres a posé définitivement ses valises à Fruges depuis 2004 et son succès ne cesse de croître. A tel enseigne qu’il a fallu cette année rajouter un chapiteau supplémentaire pour accueillir les 1300 visiteurs contre 1000 l’an dernier. Il a élu domicile dans le Haut-Pays d’Artois de par la volonté de la municipalité locale, de la communauté de communes et du conseil général du Pas de Calais. Dans le cadre d’une politique volontariste du développement de la culture en milieu rural, tous ces partenaires, en liaison avec les collèges, entendent être au côté des foyers ruraux, principaux animateurs du monde rural. Et ce avec le festival des conteurs en campagne, la lecture donc, mais aussi et pourquoi pas le théâtre et enfin un centre d’histoire rural, une maison de l’oralité. Comme l’a précisé le député Jean-Claude Leroy lors de l’inauguration de ce 10ème salon du livre, ce mercredi à l’Espace Sagot, le conseil général, dont il est un des vices président, réfléchit à une nouvelle politique départementale dans ce domaine de la culture. En présence de Freddy Bleuzet, adjoint au maire de Fruges et Jean-Marie Lubret, conseiller général, Jean-Philippe Geniaut, président de la commission, est revenu sur les 10 ans de ce Ruralivres qui a vu le jour en 1995 au foyer rural de Mentque-Norbécourt. Il s’agit donc d’un prix littéraire décerné par les jeunes eux-mêmes au terme d’une sélection d’auteurs opérée par un jury composé de membres de la fédération des foyers ruraux Nord – Pas de Calais et de jeunes écoliers et collégiens. Durant ces deux jours, mercredi et jeudi ces jeunes sont amenés à cotôyer ces auteurs ainsi que de nombreux exposants, à participer à des ateliers d'initiation. Ruralivres c’est aussi des rencontres souvent riches et parfois émouvantes avec des témoins de la vie et de l’histoire. Ainsi cette année, à l’occasion de la sortie du livre « Solibor » de Jean Molla, deux anciens déportés, Mme Denis et M. Altman, étaient présents pour témoigner : « de la haine et de la négation de l’humain ». Seule ombre au tableau la moindre participation des associations : seuls les foyers ruraux de Fressin et Caucourt ont participé à cette édition 2005. Cela aménera la fédération à recentrer son énergie sur les communes rurales et les petites villes dans leur approche du livre. Pour Jean-Claude Leroy : "la plume est le prolongement de la pensée". Il faut absolument reconquérir le livre par le biais des bénévoles sur le terrain qui sont en première ligne :"les défenseurs de la ruralité". Un compliment que les foyers ruraux ont apprécié. Jean-Marie Lubret partage cette opinion alors que Freddy Bleuzet , au nom de Jean-Jacques Hilmoine maire de Fruges et président de la commune de communes, ne demande pas mieux de pérenniser ce salon du livre de la jeunesse à Fruges. La perche est donc tendue.