Du rififi à l'AS Fruges : le président Jean-Marc Bigot annonce sa démission.

L'Association sportive frugeoise (football et rugby) traverse actuellement une (très) mauvaise passe : l'équipe A est reléguée en promotion de 1ère division. En outre une crise larvée couvait déjà depuis un certain temps. Poussé vers la sortie, le président Jean-Marc Bigot va essayer de sauver ce qui peut encore être sauvé avant de passer définitivement la main. Ambiance morose et parfois houleuse, vendredi soir, à l'assemblée générale de l'AS Fruges où l'on a réglé quelques comptes. Visiblement le président Jean-Marc Bigot en avait "gros sur le cœur". Mais comment a t'on pu en arriver là alors que le club a souvent été montré en exemple dans de nombreux domaines. Jean-Marc Bigot a avoué avoir été "un président fantôme" ces dernières années où il aurait souhaité passer la main, mais en vain. Récemment une équipe de dirigeants, avec un nouveau projet conduite notamment par Philippe Plumecoq, a voulu prendre la relève. Seulement le président n'a pas aimé la façon dont on a voulu le pousser vers la sortie. Il aurait souhaité un peu plus de respect et de reconnaissance pour les 40 années qu'il a passé comme joueur, capitaine, dirigeant puis président, au service du club. Absent, il s'est souvent reposé sur sa secrétaire Sylvie Lefebvre qui de son côté s'est certes beaucoup investie et impliquée, pour les jeunes notamment. Seulement certaines de ses initiatives et décisions ont été mal perçues et n'ont pas contribuées à améliorer la situation. C'est ainsi que les critiques et les mécontentements se sont focalisés sur sa personne. De son côté l'entraineur Alain Paquez ne s'est pas dérobé et a reconnu sa part de responsabilité dans l'échec de l'équipe A. Enfin les joueurs, s'ils formaient une bonne équipe en dehors des terrains, peut-être n'ont-ils pas tout donné sur la pelouse. En fin de saison, ils ont subi plusieurs défaites, cruciales, en s'écroulant physiquement en fin de rencontre. Ils ont payé cash leur peu d'assiduité aux entrainements. C'est donc tout en ensemble de facteurs qui ont conduit l'AS Fruges au bord de la crise. S'il se dit saturé, mais aussi écœuré, Jean-Marie Bigot est cette fois-ci déterminé à passer la main. Mais auparavant, il veut encore sauver les meubles. Il a souhaité réunir ses joueurs, avant la période des mutations, pour rebondir à la prochaine saison. Mais ce baroud d'honneur ne risque-t-il pas de s'avérer trop tardif ?

Rugby : L'effet coupe du monde estompé, l'effectif a fondu comme neige au soleil. Paradoxalement en entente avec Isbergues, les résultats n'ont jamais été aussi bons. Alors que les parents ne se sont jamais vraiment investis, après le départ de deux éducateurs en cours de saison, les deux derniers renoncent eux-aussi. Le docteur Olivier Petiaux est donc dans l'expectative et ne sait pas s'il repartira la saison prochaine.

Filles : une dizaine de filles sont réparties dans les équipes de jeunes garçons et font la fierté du club. Une fois par mois elles se retrouvent avec les filles des autres clubs du District où elles peuvent jouer ensemble selon leur niveau. Ce dernier souhaiterait créer un championnat essentiellement féminin.

Départs : Jimmy Douilly, le jeune et talentueux espoir de18 ans va partir tenter sa chance à St Pol sur ternoise. De son côté Nicolas Pichonnier, le vieux baroudeur des terrains, va prendre sa retraite à Loison sur Créquoise. Assurément un renfort de choix pour le club du président Septier.

Trésor de guerre : on a appris lors de cette soirée que le club possédait un petit pécule lui permet de tenir une année entière. La seule bonne nouvelle peut-être de cette soirée.

Entraineur : Jean-Marc Bigot a contacté deux entraineurs pour assurer la relève, mais tout deux refusé le poste dont Olivier Merlin, un ancien du club.