FRUGES : Pour une autre décentralisation : un bouclier rural.

Comme son nom l’indique l’Assemblée des élus du Montreuillois a été créée, à l’instigation de Vincent Léna, pour faire entendre dans le débat publique la préoccupation de ces représentants de proximité du milieu rural. Pour sa première réunion, Jean-Jacques Hilmoine, le maire de Fruges et président de la Communauté de communes et suppléant de Vincent Léna aux prochaines législatives a d’entrée planté le décor. Il est vrai qu’il s’agit d’un sujet d’école dans le cadre de la réforme territoriale de l’Etat qui a du mal à passer auprès des élus ruraux craignant de voir disparaitre leurs petites communes du paysage. A la tête de sa communauté de communes, le maître des lieux peut être cité en exemple. De par sa réussite économique et sociale, mais aussi de par la solidarité de ses élus. En effet toutes les réformes ont été effectuées et se poursuivent (voir le dernier conseil communautaire) dans un consensus quasi général, des élus de gauche comme de droite. Et ce dans un canton loin d’être acquis à la gauche. Mais revers de la médaille, la réforme des collectivités territoriales est tombée comme un cheveu dans la soupe. En effet la suppression de la taxe professionnelle, seule ressource de la Communauté de communes, est loin d’être compensée par l’Etat. Et pourrait à terme conduire à l'augmentation des locaux locaux. En outre elle porte aussi le germe de l’isolement du milieu rural avec la suppression des communautés de communes, regroupées au sein de pays, du Conseil général, véritable lien et partenaire des élus d’un département, selon Jean-Jacques Hilmoine. Partant de ce constat Vincent Léna veut que la »majorité silencieuse », élus de tout bords du Montreuillois, montent au créneau pour se faire entendre et défendre le milieu rural face aux grosses entités urbaines. En les appelant à signer une charte reprenant trois sujets fondamentaux. Les institutions : avec l’abrogation de la réforme territoriale et un moratoire sur les fusions des collectivités. Les moyens : avec l’indexation des dotations de l’Etat pour une réelle autonomie mais aussi péréquation fiscale. Enfin les services publics : avec un « bouclier rural » garantissant une justice d’accès à la santé, à l’éducation, aux transports et aux logements. En conclusion Vincent Léna, rejoint en cela par l’assistance forte de plus de 130 élus, souhait un nouvel acte de décentralisation répondant aux besoins de la population.