FRUGES : Manifestation et défilés ce samedi pour défendre l'école rurale.
La mobilisation ne faiblit pas chez les parents d'élèves de l'école primaire publique de Fruges où une classe est promise à la fermeture. Ni chez les adhérents de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), et sa responsable locale Marie-Lyse Bernard. En effet les deux protagonistes ont prévu de manifester une nouvelle fois ce samedi 18 février, dans le chef lieu. Un appel est d'ailleurs lancé à tous les parents d'élèves du canton à se retrouver pour défendre l'école publique menacée selon eux. Trois points de rassemblement sont prévus, à 10h, rue du Marais devant la déchetterie, place du Marché aux Chevaux et rue de Saint-Omer à l'Espace Sagot. Après avoir parcouru les principales artères de la cité les trois cortèges convergeront ensuite vers l'hôtel de ville où une guillotine (symbolique) sera érigée. Une façon de couper court aux idées de quotas d'élèves, de suppression de poste. A Fruges c'est la classe d'intégration scolaire pour les élèves en difficulté qui risque de faire les frais de cette fermeture. En attendant la circulation risque donc d'être fortement perturbée ce samedi à Fruges.
TORCY : fermeture d’une école : le mouvement de protestation s’amplifie.
Loin de faiblir, le mouvement de contestation contre la fermeture d’une école dans le regroupement pédagogique de la vallée de la Créquoise, rouverte en 2004 à Torcy après de lourds investissements consentis par les élus, semble même s’amplifier. Lundi soir, la nouvelle marche de protestation a réuni entre 150 et 180 manifestants. Avec des renforts venus de d’autres villages mais aussi la présence de quasiment tous les maires de la Communauté de communes, ceints de leurs écharpes tricolores, sous la bannière de Jean-Jacques Hilmoine, son président. Seuls deux manquaient à l’appel. Après un premier mouvement de protestation, avec grève des professeurs, la seule réponse de l’Inspection académique a été de demander aux maires de désigner eux-mêmes l’école qu’ils veulent fermer. Refus unanime de ces derniers. Elle a ensuite lâché un peu de leste en demandant un « recomptage » très précis des élèves. Comme l’a rappelé Patrick Cornu, le maire de Torcy, dans le Rpi il manquerait trois élèves à la prochaine rentrée pour faire le compte, sachant qu’il y a de nombreux logements libres dans le secteur. En cas de fermeture d’une classe et surtout d’une école donc, cela donnerait des classes de 27 élèves, à l’heure actuelle. «Comment voulez-vous qu’un professeur à la tête d’une école d’une trentaine d’élèves, de plusieurs niveaux qui plus est, répondent à tous les besoins des élèves et ce sans Rased : ce n’est pas possible. En outre le milieu rural est loin d’être homogène comme on veut bien le dire. Il y a autant de problème dans nos écoles que dans le milieu urbain » a martelé Patrick Cornu. « L’école primaire est le socle et la base de l’éducation, c’est là que les enfants apprennent à lire et à écrire. Si on leur supprime cette chance avant leur entrée au collège, leur avenir sera sérieusement compromis car ils ne seront même pas capable de suivre des formations » a-t-il encore ajouté en invitant l’assistance à participer au mouvement de protestation de ce samedi à Fruges où là aussi une classe et un poste doivent être supprimés. Cela n’est pas neutre non plus pour ‘emploi dans la Communauté de communes comme l’a dit de son côté Jean-Jacques Hilmoine. Deux contrats risquent de ne pas être renouvelés.