La colère monte dans les campagnes : grogne, malaise et défilé.
Chaude semaine sociale à Fruges où sous diverses formes, postiers, parents d'élèves et enseignants se sont mobilisés et ont manifesté leur mécontentement. A commencer par les employés de la Poste qui s'opposent à la réforme de réorganisation de la distribution du courrier imposée par le centre de Saint Pol sur Ternoise. Elle pénalise à leurs yeux une nouvelle fois le milieu rural. Ce mouvement a recueilli tous les suffrages de la population locale et a bénéficier d'une certaine médiatisation, sur les ondes notamment. En effet, au lieu de faire grève et pénaliser davantage encore les usagers, les postiers ont décidé de travailler et d'offrir leur journée de salaire à deux associations locales oeuvrant pour les enfants. Ensemble pour Lucas d'ELA et Avotra-France. Les élus de la communauté de communes ont également vivement réagi à l'image de Jean-Jacques Hilmoine, président de la communauté de communes et maire de Fruges et Jean-Marie Lubret, conseiller général. Ils ont pratiquement tous signé le manifeste réclamant le rétablissement des services supprimés ou amputés. Comme les heures de départ du courrier et des levers de boîte dans les villages, la distribution le jour même des recommandés et l'accès à tous des boîtes postales, etc. De son côté le député Jean-Claude Leroy, au travers un courrier à destination du directeur départemental du courrier, a lui aussi dénoncé cette réorganisation. Il constate, comme les usagers, la réduction sensible du service proposé et des horaires. "Un projet qui va à l'encontre de l'égalité entre les territoires et les citoyens, qui pénalise le milieu rural déjà défavorisé par rapport au milieu urbain, en termes d'équipement et de services publics" à ses yeux. Il a le sentiment que : "l'aménagement du territoire est sacrifié sur l'autel de la rentabilité et que le démantèlement du service postal en milieu rural est déjà bien avancé. Avec une lettre ouverte à la population, les élus de la communauté de communes ont fait circuler une pétition dans leur village. La balle est donc désormais dans leur camp pour la suite à donner à ce mouvement lancé par les postiers. Pour ces derniers, désormais usagers comme élus sont avisés des menaces planant sur la présence postale en milieu rural. |