FRESSIN : Fête de la moisson : le parsoie remis à l'honneur par les Amis du patrimoine.

La volonté de l'Association du patrimoine que préside Paul Glacon, et comme son nom l'indique, est également de maintenir les traditions quitte à les remettre à l'honneur. Comme le parsoie qui ce dimanche à rassembler de nombreux gastronomes à la salle municipale autour d'un cochon grillé. Le parsoie était autrefois la fête de la moisson. Village rural par excellence, Fressin comptait de nombreuses fermes et l'agriculture était la principale activité. Elle nécessitait beaucoup de main d'œuvre et donnait du travail à bon nombre d'ouvriers agricoles à une époque ou on parlait pas de 35 heures. Dans pratiquement toutes les maisons, alors que le mari s'escrimait dans les champs, la femme au foyer s'occupait de ses enfants et élevait vaches, cochons et autres volailles. Pour nourrir ce cheptel, l'ouvrier agricole travaillait alors au "gagnage". C'est à dire au lieu d'être payé, il touchait une partie de la récolte, selon un pourcentage établi au départ. Outre la moisson, c'était également valable pour la saison des betteraves. A la fin de l'été, quand la moisson était achevée, et les récoltes rentrées dans les granges en attendant d'être battues par les batteuses, c'est à dire le grain séparé de la paille et des batteuses qui se déplaçaient de fermes en fermes, le fermier invitait ses ouvriers, en famille, autour d'une bonne table. Et au menu figurait inévitablement du cochon, le roi de la ferme. "C'était le bon temps" diront certains. "Une époque révolue où l'ouvrier était corvéable à merci" pour les jeunes. A chacun sa vision des choses.