Sur les cimaises du Foyer rural : Eliane Dégardin dévoile sa passion de l'art photographique.
La photo, Eliane Dégardin est tombée dedans dès sa plus tendre enfance, en servant notamment de modèle à son père. Ce dernier, la cinquantaine venue, a commencé à se passionner pour la photo. Il a voulu développer lui même ses propres réalisations et a aménagé sa chambre noire, fabriqué son agrandisseur seul en investissant ses économies. Il n'a plus arrêté ensuite de photographier tout ce qui lui tombait sous la main et notamment sa petite fille. Jusqu'à l'arrivée de la couleur, qu'il a immédiatement adopté, à telle enseigne qu'il a tourné à jamais le dos au noir et blanc. Eliane Dégardin a donc été à bonne école et a attrapé très jeune le virus. "Quand on sait bien regarder les choses qui nous entourent nous les voyons dans leur état naturel, éclatantes de nuances et de vérité" s'enthousiaste t'elle. Et dès qu'elle a pu posséder son premier appareil elle s'est lancée à corps perdu dans la photo. L'avènement du numérique lui a permis de développer son sens particulièrement aigu de la photo d'art. Elle ne sort jamais sans son appareil et : "tout ce que je trouve beau je le photographie". Et même si elle doit prendre des risques et affronter parfois des situations périlleuses pour trouver le meilleur angle. "Il faut que j'y arrive si mon œil a décidé que c'était à faire". Elle ne revendique aucune formation, ni connaissances techniques et n'a pas suivi de cours particuliers". Mais elle se fie à son instinct, à son regard et à son imagination souvent en vagabondage. Place ensuite au travail et à la magie de l'ordinateur pour mettre en valeur l'objet, le paysage, une nature morte, un coucher de soleil : un nouveau travail, un nouveau regard recommencent avant que l'œuvre achevée ne sorte définitivement de l'imprimante. Pour affronter un autre regard, une autre vision : celui plus critique du visiteur. Elaine Dégardin a du vaincre certaines réticences, mais poussée par les siens elle a choisi de s'exposer en public. |