SUR LES PAS DE BERNANOS ET DE MOUCHETTE.

J'habitais, au temps de ma jeunesse, une vieille chère maison dans les arbres". C'est à Fressin que Georges Bernanos a puisé son inspiration. Construite sous le premier Empire, cette maison fut rachetée par Jean François Bernanos, habituellement prénommé Émile, au baron Raymond Seillère le 1er janvier 1896. Alors tapissier à Paris, le père du célèbre écrivain à peine âgé de 42 ans, fils d'un ouvrier originaire de Lorraine, jouissait déjà d'une certaine aisance financière. Il était marié à Marie-Clémence Moreau, plus connue sous le prénom d'Hermance, fille de petits paysans de Pellevoisin en Berry. Les nouveaux propriétaires ne fréquentaient les lieux qu'à la belle saison avant de s'installer définitivement vers 1904.A Fressin, Georges Bernanos, enfant puis adolescent, passa des vacances merveilleuses. Après des études au Petit Séminaire Notre Dame des Champs à Paris et au Petit Séminaire à Bourges, il fréquente le collège d'Aire sur la Lys ou il décroche ses deux bacs (1904-1906). Il se rallie alors aux écrivains de l'Action Française qui défendent la cause monarchique. Il manifeste à Arras et dans la région contre les prêtres et les libres-penseurs, ralliés à la République. On est alors en pleine séparation de l'église et de l'État. De 1906 à 1913, il poursuit ensuite ses études à la faculté de Droit de Paris (faculté catholique) et obtient sa licence en lettres et en droit. Il se mêle à la politique (il est même incarcéré en 1909 à la Santé) et collabore à l'Action Française. Les deux années suivantes, Gorges Bernanos dirige à Rouen "l'Avant Garde" un hebdomadaire royaliste. Il occupe alors dans la maison de Fressin, au second étage, une petite chambre dont l'unique fenêtre donnait sur la vallée. A pied ou à bicyclette il sillonne la campagne environnante et se livre à toute sorte d'activité. C'est à cette époque aussi que, pour affirmer devant tout le village ses convictions royalistes, il plante un drapeau blanc au sommet de la plus haute tour des vestiges de la forteresse des sires de Créquy. Mais durant toutes ces années "dans les profonds repaires de son âme" un monde imaginaire ne demande alors qu'à voir le jour. L'écrivain Georges Bernanos a trouvé sa voie.


Après la guerre 14-18, bien que réformé il s'engage au 6ème Dragons (plusieurs blessures et citations), il revient à Fressin, marié et père de famille. Il a épousé le 11 mai 1917 Jeanne Talbert d'Arc, descendante d'un frère de Jeanne d'Arc, qui lui donnera 6 enfants. Devenu inspecteur en assurance pour les départements de l'Est, il s'installe à Bar le Duc en janvier 1924. Il ne reviendra jamais plus à Fressin. Restés seuls ses parents vendent la maison à M. Ludovic de Willecot de Rincquesen. En 1926 il publie "Sous le soleil de Satan" ou il décrit admirablement l'église de Fressin. C'est un succès et il décide alors de vivre de sa plume.


Dans tous ses romans l'Artois, et plus particulièrement Fressin, occuperont une place importante et surtout sa "chère maison". Elle le poursuivra dans son œuvre romanesque : la Joie (1929, prix Fémina), Monsieur Ouine (1943), les grands cimetières sous la lune (1938).
 


Pour découvrir le village en marchant en suivant les pas de Georges BERNANOS et parallèlement découvrir sa vie,
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"Sur les pas de l'écrivain Georges BERNANOS"

 

 

Le fleurissement est une longue tradition à Fressin qui remonte à 1959 à l’initiative du ministre du tourisme de l’époque Robert Buron qui créé le concours des villes et villages fleuris de France.  Sous l’impulsion de son maire  Henri Nicolle, l’un des pionniers du fleurissement de Fressin, la population est invitée à fleurir sa maison, sa façade, un coin de rue… Après une troisième place au niveau départemental en 1962, Fressin obtient un an plus tard le prix de l’arrondissement et du Pas-de-Calais et le 5ème national. Mais en 1965 le bénévolat s’essoufflant un Syndicat d’initiative, présidé par Emile Denoyelle, est créé pour pérenniser le fleurissement. Le jardin du presbytère est réquisitionné pour la plantation de semis. En 1972 les critères évoluent  et portent davantage sur la plantation d’arbres, la restauration des maisons anciennes… Trois ans plus tard Fressin obtient sa 2ème fleur. En 1984 un nouveau virage s’opère et la municipalité s’investie davantage dans le fleurissement en embauchant du personnel : Micheline Anselin. En 1993, nouveau changement la municipalité se retrouve seule et Thérèse Hedin succède à Micheline et laissera une empreinte indélébile dans le fleurissement du village. En 2002 ses efforts sont récompensés par une 3ème fleur. Désormais le cadre végétal et environnemental sont privilégiés ainsi que la gestion de l’eau, la voirie. Les vivaces entrent pour une bonne part dans le fleurissement. Depuis 2014 nos efforts sont accentués dans ces domaines et étendus à l’ensemble des rues.

 

 

 

 

 

Partant de la Vallée de la Planquette, les chemins empierrés, les lisières des bois, les ruelles étroites vous emmèneront sur les lieux que l’écrivain Bernanos décrivait. Ce bourg typique ne pourra que vous charmer, avec son église classée et les vestiges de son château tous deux construits à partir du XVe siècle par la famille de Créquy. Pourquoi la Chevrette ? Deux possibilités… Tout d’abord, extrait d’un livre de l’école de Fressin qui indique que Fressin était sur le Cavron, c’est-àdire « le Val des Chèvres » … qui s’est sans doute transformé en Chevrette ! Et l’autre possibilité : de l’ouvrage de Francis Alexandre « Au pays des 7 vallées coule la Chevrette et son parler », on cite : Au fond de l’une de ses vallées, se frayant un passage entre les saules et les peupliers, traversant les pâtures et les marais, coule « la Chevrette » … Si vieille, qu’elle fut un jour renommée « Planquette » en hommage au village qui l’a vu naître. L’Eglise Saint-Martin : Erigée aux XVe et XVIe siècles, grâce à la générosité des seigneurs de Créquy, elle est classée monument historique depuis 1906. La richesse de son ornementation, son architecture flamboyante, ses pinacles et clochetons ainsi que son porche remarquable en font l’une des plus belles églises rurales du Pas-de-Calais. Le Château de Fressin : Fressin abrite les vestiges de l’architecture monumentale d’un château élevé en pierre blanche au XVe siècle par les seigneurs de Créquy. Il fut détruit par les événements de 1658, quand l’aventurier Balthazar Fargues s’empara de la ville d’Hesdin. Aujourd’hui ouvert au public, il a été inscrit aux monuments historiques en 1996.

Bernanos, l’enfant du Pays » (1888 - 1948) : Devant la mairie figure un buste en bronze de l’écrivain Georges Bernanos. Né le 20 février 1888 à Paris, il a passé son enfance à Fressin, où il vécut jusqu’en 1924. C’est dans cette région qu’il a puisé son inspiration pour constituer le décor de la plupart de ses romans, dans lesquels il explore le combat spirituel du Bien et du Mal. En 1926, il publie Sous le soleil de Satan, avec des scènes se déroulant notamment dans l’église SaintMartin de Fressin. Il meurt le 5 juillet 1948 à Neuillysur-Seine, à l’âge de 60 ans.

A découvrir ? * La rampe de lancement de fusée V1 * Le cours d’eau : la Planquette * Le gué * La chapelle Marie-Consolatrice-des-Affligés * Les statues de « la Route de la Pierre » : le chien-loup, Marie Grouette, une famille dans le vent,… * Les vestiges du château des sires de Créquy * Le bois de Fressin * Le buste de Georges Bernanos et sa maison * L’église Saint-Martin * Le moulin Grenier * Le site Ô Jardin Paisible * Les étangs de pêche * Les vieilles bâtisses * Les Caves du Vieux Chai * Le parcours pédestre et littéraire « Sur les pas de l’écrivain Georges Bernanos » * Le carnet d’aventure de la Route de la Pierre « Entre Mystères Pierre et Rivière » * La faune et la flore * Les points de vue panoramiques,…

Descriptif :

1- De la salle des Fêtes, prendre à droite la D154. Avant l’église, tourner à droite, puis à gauche. En période de chasse, rejoindre l’itinéraire principal par la rue des Gardes à Gauche. 2- S’avancer à gauche, rue du Paradis. 3- Au virage, s’engager à droite sur un étroit sentier entre la maison et la pâture. Il gagne le bois de Fressin : suivre la lisière vers la droite. Plus loin, emprunter à gauche la rue des Gardes, puis à droite la rue de la Lance jusqu’à la D155 ; la suivre à gauche sur 150 m. 4- Tourner à droite sur un chemin empierré, puis encore à droite au carrefour. Filer tout droit et arriver à une rue. Aller à gauche, puis à droite, rue du Milieu. Traverser la D154 et, en face, franchir la passerelle sur la Planquette, puis monter par le chemin herbeux. À la route, prendre à droite et tourner à gauche après la ferme (chapelle). Traverser la D155 pour continuer en face, rue du marais, puis à gauche, emprunter la rue de l’Enfer. 5- Sur la gauche, juste avant le virage, monter par un chemin. En haut, tourner à droite, puis suivre le chemin empierré dominant la Vallée de la Planquette jusqu’à l’Orée du bois de Godiamont. Descendre à droite en lisière, puis, rejoindre la D155 au creux de la Vallée. Emprunter la route à droite sur 100 m. 6- Au calvaire, prendre à gauche le chemin herbeux menant au bois de Fressin (sur la gauche « la Lombardie et ses vieilles bâtisses »). Poursuivre à droite dans le sous -bois à proximité de la lisière. Passer ainsi les vestiges du château féodal. Au point 3, continuer tout droit, rue du Paradis. Au point 2, tourner à droite, rue de l’Eglise, puis à gauche pour revenir au point de départ. Attention Zone de Chasse ! Se renseigner auprès des mairies : utiliser les variantes indiquées sur la carte.

Interdit aux véhicules motorisés.

Bonne Conduite N’oubliez pas votre équipement ! *Des chaussures avec de bonnes semelles et permettant le maintien des chevilles. *De l’eau et des aliments énergétiques en quantité suffisante. *Selon la saison et la météo, un vêtement imperméable, un pull et un moyen de se protéger du soleil.

Quelques consignes pour votre sécurité *Consultez la météo (3250) avant le départ. *En période de chasse, certaines randonnées sont déconseillées ou interdites. Renseignez-vous en mairie. *Respectez le balisage. *En VTT, le port du casque est fortement conseillé. *Certains itinéraires peuvent traverser ou emprunter des routes à grande circulation. Soyez donc toujours attentifs à la circulation et respectez le code de la route

 

    Prêtre à Fressin de 1961 à 1997, l'abbé Jean Bille avait entrepris un ouvrage pharaonique dans les années 1980 : réaliser la maquette de l'église St Martin, l'un des joyaux du patrimoine local, classée monument historique.
    Une idée survenue après une rencontre avec Benoît Sailly, d'Hesdin, alors étudiant en architecture.

    D'abord réalisés au centième, les plans se sont avérés trop petits pour reproduire tous les détails et sculptures et Jacques Smith, de Sains les Fressin, les a alors agrandis au 20ème.
    Ensuite des générations de  fressinois se sont attelés à la tâche en coulant du plâtre  pour le découper à la scie à métaux et en faire des pierres assemblées au ciment colle. Les murs de l'église ont 60 cm d'épaisseur ce qui reproduits donne 3cm.
    Pierre après pierre, le pignon s'est élevé avec ses contreforts, ses vitraux, sa rosace, ses pierres d'attente encadrant la niche de St Martin ou devait loger la statue du Saint patron de l'église.
    Après place au chœur alors que d'autres groupes construisent les parties transportables comme les murs.
    Pendant une vingtaine d’années les enfants ont travaillé avec ardeur et persévérance.
    Le samedi après-midi, les plus grands, prenaient le relai pour confectionner les vitraux.
    Plus d'une centaine se seront escrimés sur la maquette.
    Mais en 1997 l’abbé Bille a quitté Fressin pour le presbytère d’Alette et une retraite bien méritée, emportant avec lui son œuvre qui ensuite est demeurée inachevée.
    L’association des Amis du patrimoine de Fressin, présidée à l’époque par Paul Glaçon, a repris le flambeau.
    Non sans mal car il fallait un local pour contenir cette maquette de 2,50 mètres sur 1,25 mètre
    C’est finalement chez Augustin Deron qu’elle a atterri.
    Ce dernier s’est alors pleinement investi, passant ses hivers et son temps libre pendant cinq ans  à façonner la charpente, les voutes intérieures le clocher et tous les petits détails qui font la finition
  Pour enfin être la démonter et la remonter avec l’aide de plusieurs bénévoles … à l’église où elle trône désormais.